Les ornithopodes apparaissent au cours du Jurassique supérieur, il y a environ 160Ma et s'éteignent a la fin du crétacé lors de l'extinction Crétacé tertiaire, voilà 65/66 Ma.
Crétacé 5ème extinction |
Crétacé Supérieur | Maastrichtien -70,6 Ma | |||
Campanien -83,5 Ma | |||||
Santonien -85,8 Ma | |||||
Coniacien -89,3 Ma | |||||
Turonien -93,5 Ma | |||||
Cénomanien -99,6 Ma | |||||
Crétacé inférieur | Albien -112 Ma | ||||
Aptien -125 Ma | |||||
Barremien -130 Ma | |||||
Hauterivien -136,4 Ma | |||||
Valanginien -140,2 Ma | |||||
Berriasien -145,5 Ma | |||||
Jurassique | Jurassique supérieur (Malm) | Tithonien -150,8 Ma | |||
Kimméridgien -155,7 Ma | |||||
Oxfordien -161,2 Ma | |||||
Jurassique moyen (Dogger) | Callovien - 164,7 Ma | ||||
Bathonien - 167,7 Ma | |||||
Bajocien -171,6 Ma | |||||
Aalénien -175,6 Ma | |||||
Jurassique inférieur (Lias) | Toarcien -183,0 Ma | ||||
Pliensbachien -189,6 Ma | |||||
Sinémurien -196,5 Ma | |||||
Hettangien -199,6 Ma |
Durant le Trias, suite à l'extinction permienne, la vie animale à connu une grande radiation adaptative. Bon nombres de niches écologiques s'étant libérées, la voie était désormais ouverte pour les opportunistes de l'évolution.
Ornithopode : pieds d'oiseaux
Les ornithopodes font partie du grand ordre des ornithischiens, ces dinosaures dits à bassin d'oiseau, dont le pubis, parallèle à ischion pointe vers l'arrière, tout comme les marginocéphales et les Thyréophores,
Le clade des ornithopodes apparait au Jurassique supérieur, ce groupe de dinosaures va se disperser et se diversifier en dizaines d'espèces qui arpenteront les terres du mésozoïque jusqu’à la leur extinction qui surviendra à la fin du crétacé, lors de la célèbre extinction crétacé tertiaire, l'extinction KT.
K T : de l'allemand, Kreide Tertiar
Un des plus vieux spécimens d'ornithopodes que nous connaissons à ce jour se nomme Heterodontosaurus.
Découvert en Afrique du sud aux débuts des années 60, le fossile de cet animal ayant vécu durant le jurassique inférieur, nous révèle qu'il s'agit d'un petit dinosaure d'environ un mètre de long et chose étrange chez ce fossile, on remarquent qu'il possède des canines… d'où son nom :
Heterodontosaurus : Lézard aux différentes dents
Lors de leur apparition, les ornithopodes, sont des animaux bipèdes, de taille modeste, probablement rapide et possédant une longue queue plus ou moins rigide leur permettant de garder leur équilibre lorsqu'ils sont amenés à courir. Etrangement semblables à leurs cousins théropodes.
Leur régime alimentaire est exclusivement herbivore, et la végétation étant pauvre en calories, comme tous les herbivores, ils passent donc la majeure partie de leur temps à se nourrir.
Or il n’est pas aisé de brouter lorsque l’on est bipède. Ainsi, avec le temps, l’évolution va amener ces dinosaures à devenir de plus en plus quadrupèdes, une position plus près du sol et bien plus adaptée à leur activité principale, qu'est le pâturage.
Néanmoins, ils ne perdront pas pour autant la faculté de courir sur leurs membres postérieurs, ainsi ces dinosaures étaient polyvalents, quadrupède la plupart du temps afin de pâturer et bipède lorsque le besoin s’en faisait sentir.
Comme par exemple pour s'appuyer sur le tronc d'un arbre afin de se nourrir de ses feuilles ou pour encore pour fuir un quelconque danger, au hasard… un prédateur.
Aussi, si à l’origine, les dinosaures ornithopodes étaient petits et bipèdes, durant le crétacé, ces animaux à l’instar des autres dinosaures vont atteindre des tailles considérables, sans égaler pour autant leurs cousins géants, les sauropodes. Comme par exemple, le grand Shantungosaurus, un hadrosaure découvert en Chine, qui faisant dans les 15 mètres de long, 8 mètres debout et pas moins de 8 tonnes.
Les ornithopodes étaient nombreux, et compter plusieurs familles, sans compter les sous familles. Par exemple, la seule famille des Hadrosaures, les fameux dinosaures à bec de canard, possèderait plus de 50 sous famillesi.
Les hadrosaures apparaissent dès le début du crétacé, ils sont peu nombreux, mais au crétacé supérieur cette famille d'ornithopode devient très commune sur les terres des futurs Etats-Unis, d'Europe et d'Asie.
Parmi les hadrosaures, les dinosaures à bec de canard, il y a l’étonnant Parasaurolophus. Ce dinosaure possède une crête immense pour le moins originale qui a longtemps suscitée bien questions dans le petit monde de la paléontologie.
Parasaurolophus : proche du lézard à crêtes
Une fois n'est pas coutume, s'agit-il d'un système de thermorégulation? D'un simple ornement de reconnaissance ? De séduction ? Est-il spécifique à l'un des deux sexes ? On ira jusqu'à émettre l'hypothèse qu'il s'agirait d'une sorte de tuba lui permettant de respirer sous l'eau.
Une chose semble certaine à ce jour, cet appendice lui permettait d'émettre des sons, Sans doute communiquaient-ils ainsi…
Chez les hadrosaures, on trouve aussi Edmontosaurus, le lézard d'Edmonton, Edmonton étant le site où il fut découvert. C'est un des plus grands, atteignant les 13 mètres pour quelques 4 tonnes.
Edmontosaure : lézard d'Edmonton
Celui-ci ne possédait pas de crête osseuse, mais son énorme crâne montre parfaitement pourquoi les hadrosaures sont affublés du surnom de dinosaures à bec de canard.
En effet, comme tous ceux de son espèce, Edmontosaurus, ne possède pas de dents à l'avant de la mâchoire, mais une sorte de bec osseux en forme cuillère dont les rebords sont constitués de kératine. Comme nos ongles, les cornes du rhinocéros, ou encore le bec des canards !
C'est cette partie faite de kératine qui lui vaut son surnom, car avec le temps, comme nos ongles, elle pouce, s'allonge et s'aplatie, prenant ainsi cette forme spécifique de bec de canard.
Quant à ses dents, car il en possède, et qui sont elles situées tout à l'arrière de la mâchoire, elles sont petites mais très très très nombreuses, des centaines, bien arrangées en batteries, elles permettent à l'animal de broyer les végétaux. De plus, sa dentition renouvelait sans cesse au cours de sa vie.
Il est à noter que c’est l’un des membres des ornithopodes, qui est à l’origine du mot « dinosauria ».
Iguanodon : dent d’iguane
Nous sommes en Angleterre en l'an 1822. Le docteur Gidéon Mantell, obstétricien de son état, est un passionné de géologie, et depuis quelques années déjà notre bon docteur cherche des fossiles dans la région du Sussex. Lorsqu'en 1822, il découvre des dents qu’il ne sait identifier. Il va donc de ce pas à la rencontre d’autres scientifiques afin de leur soumettre ses fossiles. Mais son accueil n'est pas à la hauteur de ses attentes, il est quelque peu pris de haut. Ses trésors sont certainement, des dents de poissons ou de mammifères lui dit-on.
Aussi, il va rencontrer l’éminent Georges Cuvier, qui dans un premier temps, lui annonce qu'il s'agit de dents, des incisives de rhinocéros. Mais plus tard il reviendra sur sa décision et se ralliera à l'hypothèse de Mantell.
Mantell est dépité mais il n’est pas pour autant convaincu, il est certain que ces dents ne proviennent pas d'un quelconque mammifère. Persévérant, il continue ses recherche, jusqu’au jour ou il remarque qu’elles sont très semblable, pour ne pas dire identiques aux dents des iguanes…. Mais en beaucoup plus grandes.
Mais la encore, aucun de ses pairs ne le prend au sérieux, même le grand Richard Owen est persuadé qu’il s’agit de dents de mammifères. Mais Mantell est persévérant, et il continue ses fouilles jusqu'à ce que des années plus tard, il découvre enfin des os, des os qui démontrent que l’animal possédait des pattes antérieures bien plus courtes que ses pattes postérieures.
Pour son grand bonheur l’hypothèse du mammifère tombe à l'eau. Il s'en va même, démontrer, que le grand Richard Owen s’était trompé sur certains fossiles. Ce n’était point des fossiles de mammifères, mais bel et bien d’Iguanodons. Et en 1825, il est enfin acclamé par ses pairs et entre à la prestigieuse Royal Society de Londres. Son acharnement n’a pas était vain !
En avril 1842, le même Richard Owen propose le terme « dinosauria » et ce en s’appuyant sur l’étude de trois fossiles, Mégalosaurus, un théropode du Jurassique , Hylaeosaurus, un thyréophore du Crétacé, (lui aussi découvert aussi par Gidéon Mantell) et le troisième, est l’iguanodon !
Néanmoins, il faudra attendre 1880, pour que l’iguanodon sera réellement décrit
, par les deux paléontologues belges, Louis Dollo et Pierre-Joseph Van Beneden, suite à la découverte des fossiles de tout un troupeau d’iguanodons.
L’iguanodon est un beau spécimen d’ornithopode… c’est un animal assez imposant, entre six et dix mètres de long, à peu près cinq mètres de haut, et pesant dans les quatre tonnes.
Et ce qui caractérise cet animal, ce sont ses pouces. car en effet, il possède des pouces très pointus. Ce qui a l’époque a laissé les scientifiques dubitatifs. Des cornes, des épines ???? et ce, jusqu’a que l’on comprennent qu’il s’agissait des ces pouces. S'en servait-il comme d'une arme ou avaient-ils une utilité spécifique… il est possible que cette question reste à jamais sans réponse…