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Le Crétacé Ère Mésozoïque (secondaire)

L'ère du Mésozoïque ou ère secondaire

crétacé Le crétacé

L’ère du Mésozoïque, aussi appelée “l’âge des reptiles”, est l’époque où les reptiles terrestres et marins deviennent les maîtres incontestés du monde animal. Cette ère voit également d’immenses changements.

Le niveau des mers s’élève puis s’abaisse, et la Pangée, super continent géant, se morcèle lentement, l'océan Atlantique apparaît... dans la douleur.

Le Mésozoïque prend fin avec la plus célèbre des disparitions de masse : la chute d'une météorite dont le cratère est localisé à Chicxulub au nord de la péninsule du Yucatán au Mexique.

Carte géologique de la fin du crétacé Fin du crétacé

Le Mésozoïque se divise en trois périodes

Mésozoïque Crétacé - 5ème extinction
Jurassique
Trias - 4ème extinction

A lire...

Le Crétacé 3ème période du Mésozoïque (± -145 à -65 Ma )

Crétacé, terme issu du fait que cette période vit la formation de la craie.

Le Crétacé se divise en 2 époques et 12 étages

crétacé Scène du crétacé
Arcovenator escotae

Période

Époque

Étage

Crétacé
Crétacé
5ème extinction
Crétacé Supérieur Maastrichtien ~72,1 Ma
Campanien ~83,6 Ma
Santonien ~86,3 Ma
Coniacien ~89,8 Ma
Turonien 93,9 Ma
Cénomanien 100,5 Ma
Crétacé inférieur Albien ~113 Ma
Aptien ~125 Ma
Barremien ~129,4 Ma
Hauterivien ~132,9 Ma
Valanginien ~139,8 Ma
Berriasien ~145 Ma
Mosasaure

Géologiquement parlant, le supercontinent Pangée qui avait commencé à se disloquer au cours des périodes précédentes, avait laissé place à deux nouveaux continents, la Laurasie au nord et au sud le Gondwana. Ensuite la Laurasie se scinde en deux parties laissant apparaitre le futur océan Atlantique nord et c'est durant le crétacé que la partie sud finira par s'ouvrir.

Désormais, vue du ciel, la Terre commence à nous paraître familière, à quelque chose près, elle ressemble à celle que nous connaissons actuellement.

La planète n'ayant aucune calotte glaciaire à ce moment de l'histoire, on peut en déduire que le climat général était plutôt chaud, et le niveau des océans est bien plus haut que celui que nous connaissons,  environ 200 mètres de plus par rapport à aujourd'hui. La France est donc quasiment sous les flots sauf pour une partie qui forme une sorte d'archipel sous un climat tropicale, les iles ibéro armoricaines.

La végétation représentée jusqu'alors en majorité par les fougères et autres conifères va voir arriver les angiospermes : les plantes à fleurs. Plantes à fleurs  qui à l'aide des insectes deviendront dominantes dès la fin du crétacé, au moment ou apparait un autre genre de végétation, l'herbe ou plutôt les herbacées. 

Dans les mers du crétacé, la grande famille des reptiles marins impose toujours sa domination, mais un de ces grands groupes de reptiles marins finit par s'éteindre dans des conditions encore mystérieuses à ce jour, il s'agit des Ichtyosaures, ils auront navigués à travers les mers du globe durant près de 200Ma d'années.

Cependant au même moment un nouveau groupe apparait, celui des terrifiants mosasauridés, et il n'est pas exclue de croire que ces derniers soient responsable de l'extinction des Ichtyosaures, la question demeure…

Zhejiangopterus Zhejiangopterus

Dans les airs, les ptérosaures apparus durant le Trias déclinent lentement, seules les espèces de grandes tailles parviennent à survivre, les autres sont concurrencés par les premiers oiseaux et inéluctablement, disparaissent peu à peu.

Nous sommes loin des petits ptérosaures du trias chassant les insectes. Désormais, au  crétacé ils atteignent des tailles impressionnantes, à l'image du quetzalcoaltus avec ses 15 mètres d'envergure.

Tricératops

Sur la terre ferme, les dinosaures aux taille démesurées sont toujours présents, ils sont le groupe animal dominant et outre leurs tailles et leurs poids démesurés, ils évoluent et se diversifient, c'est ainsi que de nouveau groupes font leur apparition et d'autres disparaissent. Par exemple chez les marginocéphales apparus au jurassique, au crétacé, ces derniers passent de la bipédie à la quadrupédie et la famille s'agrandit avec l'apparition des néo-cératopsiens comme le magnifique tricératops et ensuite des pachycéphalosaures.

Du côté des ornithopodes, à l'instar des marginocéphales, ils passent de la bipédie la quadrupédie et la famille s'étoffe, notamment avec les hadrosaures, les fameux dinosaures à bec de canard qui apparaissent dès le crétacé inférieur.

Ankylosaure Ankilosaure

Chez les porteurs de boucliers, les étonnants thyréophores, c'est l'arrivée des ankylosaures, ces véritables chars d'assauts sur pattes, quant aux superbes stégosaures, désormais ils ne sont plus.

Chez les ornithischiens, bon nombre disparaissent et d'autres familles font leur apparition, il s'agit d'une diversification de grande ampleur, et bien entendu, ces disparitions et cette radiation évolutive a lieu aussi chez l'autre grand groupe de dinosaures, les saurischiens.
Ainsi la lignée des dinosaures sauropodes, les herbivores géants, voit disparaitre les brachiosauridés et les diplodocidés  et apparaitre d'autres comme Ampelosaurus ou Amargasaurus.

Et qu'en est-il des voraces théropodes ? Tout comme les herbivores, ils évoluent et se diversifient et d'autres s'éteignent … comme les allosaures, ces derniers ne connaitront pas les joies du crétacé.

Quoi qu'il en soit d'autres émergent, c'est le cas des célèbres tyrannosaures comme le T-rex qui apparait à la toute fin du crétacé aux états unis d'Amérique ou l'iconique Spinosaure en Afrique où encore les abelisauridés, comme Arcovénator en France.

Le crétacé a donc connu une formidable radiation des espèces, et l'apparition des plantes à fleurs et des herbacées, mais, le fait marquant de cette formidable période est sans conteste l'extinction qui marque sa fin.

Si il y a bien une extinction qui a fait couler de l'encre, c'est bien celle-ci, l'extinction K-T, l'extinction crétacé tertiaire, la cinquième et dernière des cinq extinctions majeures. Il est à noté, que le terme «tertiaire», bien qu'utilisé  encore fréquemment est aujourd'hui obsolète et nous devrions parler d'extinction K-Pg, crétacé - Paléogène.

Comme son nom l'indique: crétacé tertiaire ou crétacé paléogène, cette extinction marque la fin d'une ère, le mésozoïque, et le début d'une autre, le cénozoïque, notre ère, l'ère des mammifères.

Deinonychus Deinonychus

Donc extinction, il s'agirait d'un astéroïde ou une comète de la taille de l'Everest, qui serait… notez le conditionnel, car comme pour toutes les extinctions, rien n'est figé, il s'agit d'un consensus établi à un moment T avec les éléments que l'on connait à ce même moment T.

Cependant cette hypothèse est aujourd'hui bien établie et bien des éléments vont dans ce sens.

La limite «K-T ou K-Pg» est reconnue à travers le monde sur une centaine de sites, Il s'agit d'une couche d'argile très sombre de quelques centimètres d'épaisseur. En France par exemple cette couche est présente sur le site de Bidart au pays basque.

Pendant des années, une question se posée : pourquoi sous cette couche géologique trouvaient-on des fossiles de dinosaures et au dessus de cette même couche, pratiquement plus rien. C'est la que rentre scène, un géologue américain du nom de Walter Alvarez, aidé de son père Luis Alvarez, un physicien ayant obtenu un prix Nobel de physique.

Spinosaure Spinosaure

Walter et Luis étudient la fameuse couche géologique, et les résultats sont plutôt surprenants. En effet, leur analyse montre des traces d'iridium, un métal très rare, visuellement proche du platine. Il est le deuxième élément le plus dense dans le tableau périodique des éléments, derrière l'osmium. Or, ce métal plus que rare dans la couche terrestre est assez abondant dans l'espace, notamment dans les météorites métalliques ou autres astéroïdes.

Après un savant calcul sur la teneur en iridium dans la couche en question, les deux hommes arrivent à la conclusion qu'il s'agirait d'un dépôt fait par la chute à grande vitesse d'une météorite d'environ 10km de diamètre. Sachant que la couche d'argile sombre date d'environ 66 Ma, la relation avec l'extinction des dinosaures est vite établie. C'et ainsi que la théorie de l'impact voit le jour.

Quelques années passent, lorsque une entreprise d'exploitation pétrolière mexicaine, révèle avoir découvert, lors de relevés topographique sous marin dans le golfe du Mexique, ce qui apparait être un cratère d'impact de 180 kms de diamètre. On date le cratère, et résultat : 66 Ma, ce qui étaye la théorie des Alvarez.

Cet impact a eu lieu dans la péninsule du Yucatan, au Mexique non loin de la ville de Chicxulub. Si l'impact fut dévastateur, comme on peut facilement l'imaginer,  ce sont surtout les conséquences qui furent les plus meurtrières.

Autre élément apportant de l'eau au moulin des Alvarez, la présence de cristaux de quartz choqués. Il s'agit de cristaux de quartz ayant subits une pression très élevée et ce durant un temps relativement court. La théorie des Alvarez gagne donc en crédibilité.

Ainsi, à ce jour, la théorie de l'impact météoritique est celle le plus couramment acceptée par la communauté scientifique.

Donc, il y 66 Ma, un immense corps céleste d'une taille évaluée à une dizaine de kilomètre de diamètre s'écrase sur les terres du crétacé à une vitesse inimaginable. Le premier effet est bien entendu, l'impact par lui-même, la masse de l'objet associée à la grande vitesse provoque  une déflagration incommensurable.

Sur des centaines de kilomètres alentour, tout est immédiatement vaporisé, faune et végétation sont réduites à néant, s'ensuit de terribles tremblements de terre, des tsunamis et des milliers de tonnes de débris incandescents sont propulsés dans l'atmosphère, débris incandescents qui retombant sur terre, provoquent des incendies imaginables.

Sachant qu'à ce moment la, la Terre est d'un pôle à l'autre recouverte de végétation, les incendies ravagent la planète, les animaux brulés vif meurent par milliers et la température du globe augmente considérablement, c'est l'apocalypse, et ce n'est que début.

La fumée, la suie, les cendres, la poussière et les gaz émis lors de l'impact se dissipent dans l'atmosphère, ce qui combinés avec l'eau, entraine des pluies d'acides précipitant l'hécatombe et ravageant la flore et à défaut de végétation, les grands dinosaures sauropodes herbivores meurent de faim et leurs grands prédateurs ne tardent pas à suivre.

Dans l'eau, ce n'est pas mieux, le plancton, base de la chaîne alimentaire, évoluant près de la surface est rapidement éradiqué, par les cendres et les pluies acides qui se déversent dans les océans. La chaîne alimentaire est alors brisée et comme sur la terre ferme les animaux disparaissent les uns après les autres. C'en est terminé des fantastique reptiles marins et autres ammonites.

Dans l'atmosphère la poussière en suspension obstrue la lumière du soleil et une nuit perpétuelle s'installe pour des années. Par manque de nourriture les grands dinosaures devenus charognard voire cannibales ont finis par s'éteindre. Seul subsistes, les animaux de tailles plus modestes ayant un moindre besoin de nourriture.

Par ailleurs, la lumière n'étant plus, les températures chutes inexorablement, et les animaux restant n'étant pas habitués à ce nouveau climat déclinent lentement mais surement. La mort est omniprésente, tous les animaux excédant le 25/30 kilos ont disparus à jamais.

Les reptiles, animaux à sang froid en fonction de leur métabolisme peuvent se permettre un jeun prolonger, ils réussissent ainsi à passer le cap.

Une autre sorte d'animaux réussiront à supporter ce passage à vide, ils sont petits et omnivores, leur besoin en nourriture n'est pas énorme, de plus, ils vivent sous terre dans leur terrier à l'abri des températures extrêmes, et habitué à l'obscurité pour échappé aux prédateurs.

Et dès la fin de cette catastrophe ils connaitront à leur tour une radiation évolutive importante. Il s'agit bien entendu de nos ancêtres les mammifères et ils ne tarderont pas à devenir l'espèce dominante sur la planète bleue.

Suchomimus Suchomimus

Ont-ils joués un rôle non négligeable dans la disparition des dinosaures ? Comme pour les mosasaures et les ichtyosaures, il n'est pas impossible que la diversification des mammifères qui avait déjà commencé au Crétacé ait joué un rôle dans la disparition des dinosaures.

De plus, il est important de noter que des groupes entiers de mammifères ont disparus, tel que les docodontes, et que d'autres ne s'en remettrons jamais, comme les marsupiaux, aujourd'hui reclus uniquement en Australie et en Amérique du Sud.

Les grands vainqueurs de cette apocalypse sont les mammifères placentaires uniquement !

Voir : "L'extinction massive du Crétacé"

 


Dernière mise à jour le 05/11/2019
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