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MYTHOLOGIE GRECQUE - PALEONTOLOGIE

HISTOIRE DE FRANCE - SYSTEME SOLAIRE - LECTURE - PHILATELIE

Histoire de France

Henri II (1519-1559)

Un roi non dépourvue d'orgueil et de rancune

Henri II Henri II

En 1547, Henri II, fils de François Ier et de Claude de France, né le 31 mars 1519 à Saint-Germain-en-Laye, hérite du royaume le plus puissant et le plus homogène de l'Europe occidentale.

Le nouveau souverain n'a pas la grâce et la majesté de son père. Le portrait laissé par Clouet révèle un homme secret, inquiétant même. En fait, Henri II est grand, robuste, adore la chasse et les exercices violents.

A la cour, il subit plus qu'il ne maîtrise les luttes d'influence que se livrent les Montmorency et les Guise. Dans sa vie privée, il s'efforce de concilier l'amour passionné que lui voue sa femme, Catherine de Médicis, qu'il a épousée en 1533, et l'emprise qu'exerce sur lui Diane de Poitiers.

En définitive, Henri II est un roi à la personnalité sombre, non dépourvue d'orgueil et de rancune.

Au début, la tâche la plus importante est la poursuite de la lutte contre les Habsbourg, commencée sous François Ier. Le moment semble favorable.

Charles Quint se heurte à de sévères difficultés dans les Pays-Bas et à l'extension croissante du luthéranisme en Allemagne. Cette situation incite Henri II à conclure, en 1551, le traité de Lochau avec les princes protestants.

En échange de subsides, le roi est autorisé à occuper les "Trois Evêchés", Metz, Toul et Verdun, qui offrent l'avantage de protéger la route de Paris. Cette mainmise entraîne une reprise de la guerre ; la lutte se déroule à nouveau en Italie et dans l'est de la France. L'empereur met le siège devant Metz, défendu par le duc de Guise, mais la tentative se solde, en janvier 1553, par un recul humiliant pour les Impériaux.

Philippe II d'Espagne Philippe II d'Espagne

Charles Quint conclut la trêve de Vaucelles avec la France en 1556, puis partage ses Etats entre son frère Ferdinand et son fils Philippe II, avant d'abdiquer.

Ce retrait incite Henri II à reprendre la guerre. Mais, en Italie, une expédition à destination de Naples échoue, tandis que Philippe II envahit le nord de la France, remporte l'éclatante victoire de Saint-Quentin le 10 août 1557 et pousse jusqu’à Noyon.

La situation est rétablie parle duc de Guise, qui réussit à reprendre Calais aux Anglais. Lassés par un conflit interminable, les belligérants se décident à traiter au Cateau-Cambrésis le 3 avril 1559.

La France renonce à l'Italie, à la Savoie, à la Bresse et au Bugey, mais conserve Calais ainsi que les "Trois-Evêchés" par un accord tacite. En gage de réconciliation, Philippe II épouse la fille d'Henri II, Elisabeth.

Si celui-ci s'est décidé à la paix, c'est surtout pour des raisons de difficultés intérieures : il veut renforcer l'absolutisme et briser les progrès du protestantisme.

Ce sont les difficultés d'ordre intérieur qui ont amené, en grande partie, Henri II à mettre fin au conflit avec l'Espagne et à signer la paix de Cateau-Cambrésis le 3 avril 1559. Certes, Henri II a poursuivi la politique de son père, François Ier, et n'a cessé de renforcer l'absolutisme.

Peu de rois de France bénéficieront d'une telle autorité. Les états généraux ne sont plus réunis. A la tête du gouvernement, le conseil des Affaires joue le rôle essentiel et la spécialisation, des fonctions répond à la concentration des pouvoirs.

Henri II crée ainsi quatre secrétaires d'Etat dont le travail est réparti géographiquement : chacun d'eux s'occupe d'une portion du royaume. Par la suite, ils deviendront les ministres de la monarchie. En province, le roi inaugure l'envoi d'inspecteurs extraordinaires, les commissaires départis, qui deviendront les intendants chargés de surveiller les gouverneurs.

Henri II Henri II

Pour renforcer l'organisation judiciaire, Henri II est encore à l'origine de la création de soixante présidiaux, qui s'intègrent entre les tribunaux de bailliage et les parlements.

Le point faible reste les finances et le déficit est de règle. Aussi le roi doit-il recourir à des emprunts (1548 et 1555) et à la vente d'offices, qui tendent à devenir héréditaires.

Indépendamment de ces difficultés financières, le problème le plus grave pour la monarchie est alors la montée du protestantisme. Catholique rigide, tenant les huguenots pour des adversaires de l'autorité royale, Henri II pratique une persécution méthodique dès le début de son règne.

De 1547 à 1559, la Chambre ardente, instituée au Parlement de Paris, prononce près de 500 condamnations, dont 60 à mort. Ces rigueurs ne réussissent nullement à freiner le développement de l'hérésie. Il en est de même des édits royaux comme celui de Châteaubriant en 1551, qui promet aux dénonciateurs les biens confisqués, ou celui de Compiègne en 1557, qui ne prévoit plus, à l'égard des hérétiques, qu'une seule peine : la mort.

Dès 1555, les calvinistes créent les premières églises. En 1559, ces églises sont au nombre de 72 et le premier synode protestant a lieu à Paris. Deux ans plus tard, on compte près de deux mille églises réformées dans le royaume.

Le calvinisme occupe alors de solides positions dans l’ouest, le Midi et à Paris. Il compte des artisans, des bourgeois et un grand nombre de nobles qui vont en faire un parti politique et militaire.

Au moment où Henri II meurt accidentellement le 10 juillet 1559, d'une blessure à l'œil reçue lors d'un tournoi donné en l'honneur du mariage de sa fille aînée avec Philippe II d'Espagne, les guerres de Religion paraissent inévitables, d'autant plus que le nouveau roi, François II, n'a que quinze ans et que la régence de sa mère, Catherine de Médicis, s'impose.

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Dernière mise à jour le 22/12/2015
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