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Histoire de France

Charles IX (1550-1574)

Charles IX Charles IX

Deuxième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis, le futur Charles IX, d'abord duc d'Orléans, n'est pas destiné à régner. Il reçoit cependant une excellente éducation assurée par l'humaniste Jacques Amyot et par le cardinal de Lorraine.

Toutefois, le jeune prince manifeste déjà une inquiétante mélancolie. Peu attiré par l'étude, il se passionne pour les exercices violents, pour la chasse, et aime à travailler dans sa forge.

La mort soudaine de son frère, François II, le place brutalement sur le trône et Charles IX est sacré le 15 mai 1561, alors qu'il vient à peine d'avoir onze ans. L'avènement se produit à un moment où catholiques et protestants sont sur le point d'en venir aux mains.

La régente, Catherine de Médicis, tente de suivre la politique d'apaisement préconisée par le chancelier Michel de L'Hospital, mais le colloque de Poissy, présidé par le jeune roi, n'aboutit à aucun résultat et le massacre de Wassy, le Ier mars 1562, donne le signal de la première guerre de Religion.

D'un côté comme de l'autre, on fait appel à l'étranger. Les protestants s'adressent à l'Angleterre, tandis que les "triumvirs" catholiques, Montmorency, Guise et Saint-André, demandent l'aide de l'Espagne.

Leur disparition successive permet de rétablir en 1563 une paix précaire.

La régente prend alors l'initiative d'user du prestige qui entoure encore la personne royale. Avec Charles IX, elle entreprend à travers la France un long voyage destiné à renforcer le loyalisme des sujets. Le résultat escompté n'est pas atteint. La guerre recommence, à peine interrompue par la trêve de Longjumeau le 23 mars 1568.

Toutefois, le voyage à travers la France semble avoir mûri Charles IX qui paraît désireux, tout en suivant les conseils de sa mère, de pratiquer une politique personnelle. II se méfie de son frère, le duc d'Anjou, futur Henri III, qui s'attribue tout le mérite des victoires de Jarnac et de Moncontour.

Il se méfie davantage des Espagnols, dont les ambitions l'inquiètent. Aussi cherche-t-il à recruter des mercenaires suisses. La guerre se termine alors par la paix de Saint-Germain le 8 août 1570 qui accorde la liberté de conscience et quatre places de sûreté aux protestants.

Charles IX et Catherine de Médicis Charles IX & sa mère

Cette "paix de la reine" est considérée comme un succès pour Catherine de Médicis, qui tente de dominer les passions religieuses. Toutefois, Charles IX s'émancipe davantage, ne serait-ce qu'à la suite de son mariage avec Elisabeth d'Autriche, la fille de l'empereur Maximilien II.

Toujours jaloux du duc d'Anjou, devenu chef du parti catholique, le roi se rapproche des protestants et rappelle l'amiral de Coligny, pour qui il a la plus grande admiration. Le règne personnel est-il sur le point de commencer ?

Au lendemain de la paix de Saint-Germain, conclue par Catherine de Médicis et du mariage du roi avec Elisabeth d'Autriche, on peut croire que le règne personnel de Charles IX, âgé de vingt ans va réellement commencer.

De fait, le roi s'intéresse aux combinaisons politiques. Par méfiance à l'égard de son frère, le duc d'Anjou, chef du parti catholique, il se rapproche des protestants et rappelle Coligny à la cour. Mais il ne tarde pas à trop subir l'emprise de l'amiral, pour qui il a une profonde vénération.

Coligny conseille une grande entreprise susceptible de mettre finaux luttes religieuses et de réconcilier les Français. Une intervention aux Pays-Bas permettrait de soutenir les "gueux de la mer", ces protestants qui se sont révoltés contre Philippe II, et d'affaiblir ainsi l'Espagne.

En même temps, Charles IX accepte le principe d'un mariage entre sa sœur Marguerite et Henri de Navarre. Celui-ci se charge de l'action aux Pays-Bas.

Après avoir signé une alliance défensive avec l'Angleterre en mars 1572, le roi autorise la levée de troupes huguenotes. Mais celles-ci sont battues à Mons par les Espagnols.

L’échec de cette intervention indirecte oblige le roi à un désaveu pénible et incite Catherine de Médicis à agir sur son fils. La reine mère déteste Coligny et désapprouve une intervention aux Pays-Bas qui risque de renforcer l'influence protestante en Europe et de conduire à une guerre ouverte contre Philippe II.

Sur les instances de l'ambassadeur d'Espagne, elle tente, le 22 août 1572, de faire assassiner Coligny, qui n'est que blessé.

Furieux de cet attentat, Charles IX jure de venger l'amiral. Pourtant, dans la nuit du 23 au 24 août, il se laisse arracher un ordre d'exécution des chefs protestants réunis à Paris à l'occasion du mariage du roi de Navarre.

Pendant toute la nuit, le roi ne quitte pas sa chambre, sauve quelques familiers et ne réalise que le lendemain l'ampleur du massacre organisé par les Guise. Le 26 août, au cours d'un lit de justice, il revendique cependant la responsabilité de la Saint-Barthélemy.

Cette journée marque en réalité la fin du règne personnel. Après un vain siège de La Rochelle, mené par le futur Henri III, le roi accepte de signer l'édit de Boulogne, confirmant le principe de la liberté de conscience.

A cette date, Charles IX, atteint de tuberculose, en proie à de terribles remords, n'est plus que l'ombre de lui-même et se soumet de nouveau à la volonté de sa mère. Jusque dans son agonie, il continue à révérer sa main dominatrice.

Il meurt à Vincennes le 30 mai 1574, ne laissant qu'une fille. La couronne revient au duc d’Anjou, élu roi de Pologne et parti pour Varsovie, en septembre 1573 ; il régnera sous le nom d'Henri III.

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Dernière mise à jour le 22/12/2015
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