Retour à l'accueil

MYTHOLOGIE GRECQUE - PALEONTOLOGIE

HISTOIRE DE FRANCE - SYSTEME SOLAIRE - LECTURE - PHILATELIE

Histoire de France

Emile Loubet (1838-1919)

Président de la république de 1899 à 1906

Emile-Loubet Emile Loubet

Le président Félix Faure est mort brusquement, le 16 février 1899, au moment où l'affaire Dreyfus atteint son point culminant.

Dès le lendemain de cet évènement, dans l'Aurore, Clemenceau écrit : Je vote pour Loubet.

Le 18 février 1899, Emile Loubet est élu à lu présidence de la République par 483 voix sur 812 (279  "modérés" votent pour Méline). Le matin même, une certaine presse flétri le futur élu du Congrès, le traitant de protecteur des "panamistes" et des "dreyfusards".

Après son élection, le nouveau président, débarquant gare Saint-Lazare est accueilli par des huées.

Quelques mois plus tard,  au champ de courses d'Auteuil, un énergumène, le baron Christiani, se jette sur lui et, d'un coup de canne, écrase son haut-de-forme. A la suite de cette bagarre, le cabinet Dupuy doit démissionner.

Pourquoi tant de haine ? Emile Loubet est pourtant le plus honnête homme du monde. Né le 31 décembre 1838, à Marsanne dans la Drôme, d’une famille paysanne, il s'inscrit au barreau de Montélimar après de bonnes études juridiques, puis devient successivement maire de la ville, député, sénateur, ministre des Travaux publics et président du Conseil.

Sa simplicité, sa bonhomie plait à ses amis. Ses adversaires eux-mêmes doivent reconnaître qu'il tient parfaitement sa place à l‘Elysée. Il sait fort bien recevoir les têtes couronnées et représente dignement la France à l'étranger, notamment en Russie et en Angleterre (sans parler de sa visite au Quirinal (Palais situé à Rome), qui provoque des remous chez les catholiques).

Au cours de ses voyages à travers la France il conquiert tous les cœurs et, lors de l'Exposition de 1900, il reçoit, comme auparavant Sadi Carnot, dix mille maires de France venus saluer la tour Eiffel. Sa bonhomie, son accent méridional plait à ses interlocuteurs qui apprécient également son visage avenant et malicieux, orné d'une barbe poivre et sel.

Sa personnalité est, certes, un peu effacée, mais il a des idées claires, du bon sens. Les réformes, dit-il, doivent se faire sans secousses. Sans doute déplore-t-il les mesures anticléricales de Waldeck-Rousseau et d'Emile Combes, mais, fidèle à la Constitution, il refuse d'user de son autorité à l'encontre du président du Conseil.

Huitième président de la république et septième de la IIIème République, Emile Loubet est le premier à quitter normalement l'Elysée à la fin de son mandat. II voit sans déplaisir arriver l'heure de la retraite : "Je ne serai, disait-il avec satisfaction, ni sénateur, ni député, ni même conseiller municipal. Je ne serai rien, absolument rien !"

Ce sage meurt à Montélimar le 20 décembre 1929

Télécharger la fiche
Dernière mise à jour le 22/12/2015
top