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MYTHOLOGIE GRECQUE - PALEONTOLOGIE

HISTOIRE DE FRANCE - SYSTEME SOLAIRE - LECTURE - PHILATELIE

Histoire de France

Sadi Carnot (1837-1894)

Président de la république de 1887 à 1894

Sadi Carnot Sadi Carnot

D'apparence austère, la barbe noire coupée en carré, avec un air de dignité qui fait la joie des chansonniers, Sadi Carnot, né à Limoges le 11 août 1837, est peu connu du public lorsqu'il est élu à la présidence de la République le 3 décembre 1887, en remplacement de Jules Grévy.

Clemenceau déclare alors, "il n’est pas très fort, mais il porte un nom républicain." Petit-fils de l'"Organisateur de la victoire", sorti brillamment de Polytechnique et de l'Ecole des ponts et chaussées, Sadi Carnot avait été nommé préfet de la Seine-Inférieure, puis élu (et constamment réélu) député de la Côte-d'Or avant de devenir sous-secrétaire d'Etat aux Travaux publics, ministre de ce même département, enfin ministre des Finances.

Consciencieux et travailleur, il jouit d'une réputation de probité et de sagesse. A l'Elysée, il accepte de respecter la tradition, inaugurée par Jules Ferry, d'effacement du pouvoir présidentiel, tout en usant avec compétence de son rôle d'arbitre. II sait, du reste, pour diriger les affaires publiques, faire appel à des hommes de valeur : Tirard, Floquet, Freycinet, Loubet, Ribot, Dupuy.

En politique extérieure, soucieux de faire sortir la France de son isolement, Carnot se montre partisan convaincu de l'alliance russe et reçoit avec solennité à l'Elysée l'amiral Avellane, commandant l'escadre russe venue en visite à Toulon en octobre 1893, avant la signature du traité officiel.

L'assassinat de Sadi Carnot L'assassinat de Sadi Carnot

En politique intérieure, alors que la France est enfiévrée par l’affaire Boulanger, le président conserve son sang-froid (malgré les cris "A l’Elysée !" proférés par les partisans du général) et use de son influence pour dénouer la crise. Pour calmer les esprits et réconcilier les catholiques français avec la République, ce modéré préconise le "ralliement", qui se concrétisera par l'encyclique de Léon XIII.

Au cours de son septennat, il voit l’inauguration de la brillante exposition de 1889, mais aussi le scandale de Panama (1892-1893) et les débuts des attentats anarchistes.

Sadi Carnot prend l'habitude de multiplier les voyages dans les départements, à l'occasion des fêtes consacrées au centenaire de la Révolution et pour étudier les problèmes locaux.

Pendant sa présidence, il visite ainsi soixante-treize villes. Ces tournées servent la propagande républicaine. Il reçoit également à Paris, dans un grand banquet, tous les maires de France.

Mais il n'achève pas son septennat. Au cours d'une de ses randonnées en province, il est assassiné, à Lyon le 24 Juin 1894 par un anarchiste italien, Sante Geronimo Caserio. Il sera appréhendé et décapité.

En France, l'émotion est profonde, le chagrin sincère. Après des funérailles nationales, Sadi Carnot est inhumé au Panthéon.

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Dernière mise à jour le 22/12/2015
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