Retour à l'accueil

MYTHOLOGIE GRECQUE - PALEONTOLOGIE

HISTOIRE DE FRANCE - SYSTEME SOLAIRE - LECTURE - PHILATELIE

Histoire de France

Armand Fallières (1841-1931)

Président de la république de 1906 à 1913

Armand Fallières Armand Fallières

Un toupet argenté, une barbe en éventail s'étalant au-dessus d'une lavallière à pois, un ventre rondouillard surmontant de courtes jambes, tel apparaît Armand Fallières, né le 6 novembre 1841 à Mézin dans le Lot-et-Garonne), devenu président de la République en février 1906.

D'origine modeste, il débute à Nérac comme avocat, avant de se lancer dans la politique. Elu député en 1876, il représente le Lot-et-Garonne à la Chambre, puis au Sénat, jusqu'en 1906.

Au moment de la crise du "16 mai", il compte parmi les "363", qui sont réélus en octobre 1877. Dès lors, il appartient à l'aile gauche des républicains opportunistes. Huit fois ministre de 1882 à 1892, il devient, en mai 1899, président du Sénat en remplacement de Loubet.

En 1906, c'est encore à la suite de Loubet qu'il est élu président de la République par 449 voix contre 371 à Paul Doumer. Soutenue par Clemenceau, son élection apparaît comme un succès des radicaux socialistes. Mais Fallières est décidé à "faire appel à tous les républicains" dans l'intérêt supérieur de la nation, Il se proclame lui même un "modéré".

Si le nouveau président fait la joie des caricaturistes, il bénéficie cependant d'une réelle popularité, avec sa chaude éloquence méridionale, sa bonhomie et la dignité de son existence. Prudent, avisé, il montre généralement un jugement sûr et sait choisir ses présidents du Conseil parmi les plus hautes personnalités (Clemenceau, Briand, Caillaux, Poincaré).

A partir de 1906, les problèmes sociaux passent au premier plan et le ministère Clemenceau est marqué par de violentes grèves, l'agitation des vignerons du Midi, les revendications des fonctionnaires. De 1909 à 1914, la rupture du bloc des gauches entraîne une instabilité ministérielle chronique. Aucune réforme n'aboutit, qu'il s'agisse de la représentation proportionnelle ou de l'impôt sur le revenu préconisé par Caillaux.

A l'extérieur, les crises se multiplient au Maroc et dans les Balkans. C'est l'ère de la "montée des périls". Dans cette période troublée, Fallières, qui voit approcher la tourmente et qui veut l'éviter, sait jouer, dans le cadre de ses étroites attributions, un rôle effectif.

Il contribue au resserrement de l'Entente cordiale et Edouard VII (roi du Royaume-Uni) déclarera qu'il a trouvé en lui l'intelligence la plus avertie des choses de la politique et de la diplomatie.

Après l'élection de Poincaré, en janvier 1913, Fallières se retire de la vie politique, non sans avoir lancé à son successeur à l'Elysée cette boutade : "La place n'est pas mauvaise, mais il n'y a pas d'avancement !."

Armand Fallières meurt à Mézin le 22 juin 1931.

Télécharger la fiche
Dernière mise à jour le 22/12/2015
top