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MYTHOLOGIE GRECQUE - PALEONTOLOGIE

HISTOIRE DE FRANCE - SYSTEME SOLAIRE - LECTURE - PHILATELIE

Histoire de France

Raymond Poincaré (1860-1934)

Président de la république de 1913 à 1920

Raymond Poincaré Raymond Poincaré

L'imagerie populaire l'a représenté au milieu des "poilus", parcourant les tranchées avec sa casquette de chauffeur, sa vareuse ni civile ni militaire, ses guêtres noires.  La carrière de ce Lorrain à la tète froide a été brillante.

Né, le 20 août 1860, à Bar-le-Duc, d'une famille de bonne bourgeoisie, Raymond Poincaré fait son droit et s'inscrit au barreau. Juriste méticuleux, sa puissance de travail, sa culture, sa claire intelligence éblouissent son entourage.

Elu député de la Meuse à vingt-sept ans, ministre à trente-trois (il sera plusieurs fois ministre des Finances), il est nommé président du Conseil en 1912, après la démission de Caillaux, et garde le portefeuille des Affaires étrangères, ce qui ne plaît pas à tous.

Caillaux et Clemenceau, en particulier, détestent Poincaré. Inquiet de la menace allemande, celui-ci travaille à fortifier la position internationale de la France. S'opposant à Caillaux, partisan d'une entente avec Berlin, le solide Lorrain apparaît comme l'homme de la revanche.

Candidat à la présidence en 1913, lorsque se termine le septennat de Fallières, il est élu au second tour : son patriotisme lui vaut les voix de la droite tandis que sa "laïcité" lui apporte une partie des suffrages de la gauche. Il n'est pourtant pas sectaire et tient alors à faire bénir son mariage civil, affirmant que le chef d'un Etat catholique doit donner cet exemple au pays.

Le nouvel hôte de l'Elysée connaît les règles du jeu parlementaire : il se mêle le moins possible des problèmes incombant au président du Conseil mais souffre beaucoup, surtout pendant la guerre, de cette relative impuissance.

Cependant, il sait user de ses prérogatives : ainsi, en mars 1913, appelle-t-il comme chef du gouvernement Barthou, partisan de la loi de trois ans. On l'accuse injustement d'ravoir poussé à la guerre, ou du moins, de n'avoir pas tout fait pour l'empêcher d'éclater, ses ennemis le surnomment "Poincaré la guerre".

En juillet 1914, son voyage en Russie renforce l'alliance franco-russe et il est acclamé à son retour. Pendant les quatre années terribles. Poincaré se fait le champion de l'union sacrée. Il montre trop de froideur pour être populaire, mais tous admirent sa rectitude morale et son énergie.

En novembre 1917, il a la sagesse d'offrir la présidence du Conseil à son adversaire, Clemenceau, qui conduit le pays à la victoire, mais il s'oppose à celui-ci en protestant contre un armistice "prématuré" et en réclamant l'occupation définitive par la France de la rive gauche du Rhin.

Ses prétentions sont repoussées et il renonce, un peu amer, en février 1920, à solliciter un second mandat présidentiel. Elu sénateur, il redevient à deux reprises président du Conseil, il réussie à redresser le franc, et meurt à Paris le 15 octobre 1934.

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Dernière mise à jour le 22/12/2015
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