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MYTHOLOGIE GRECQUE - PALEONTOLOGIE

HISTOIRE DE FRANCE - SYSTEME SOLAIRE - LECTURE - PHILATELIE

Histoire de France

Les rois fainéants, descendants de Dagobert Ier (639-751)

La décadence de la dynastie mérovingienne

Dagobert Ier Le roi Dagobert Ier

Après la mort de Dagobert  en 639, la dynastie mérovingienne connait une rapide décadence avec les "rois fainéant" qui laissent la réalité du pouvoir à l'aristocratie. De hauts dignitaires, les maires du palais, deviennent les vrais chefs de l'Etat tandis que les rois se succèdent et disparaissent avant d'avoir pu agir.

De plus, le royaume est coupé en deux : l'Austrasie à l'est et la Neustrie à l'ouest, se livrent à une lutte sans merci attisée par le particularisme bourguignon au sein de la Neustrie.

Ainsi, le second fils de Dagobert, Clovis II, un enfant, reçoit la Neustrie, que le maire du palais, Aega, administrateur avisé, gouverne en son nom. Il meurt prématurément en 642 et est remplacé par Erchinoald, lequel doit aussi se concilier l'aristocratie du pays.

Quant à l'Austrasie, elle revient au fils aîné de Dagobert, Sigebert III. Elle est dominée par le maire du palais, Pépin de Landen, qui gouverne avec prudence, puis par son fils, Grimaud (ou Grimoald), également estimé de tous.

Le deuxième fils de Clovis II, Clotaire III succède à son père en Neustrie-Bourgogne sous la tutelle de sa mère et du maire du palais, Erchinoald, auquel succède le fameux Ebroïn. Pendant quinze ans, cet homme autoritaire, qui veut refaire l'unité franque autour du roi de Neustrie, tient tête à l’anarchie grandissante des Bourguignons, et à la mort de Clotaire III, c'est Ebroïn qui sans consulter personne, lui donne pour successeur le troisième fils de Clovis II, Thierri III.

Cette décision provoque une révolte générale de l'aristocratie, qui en appelle alors au propre frère de Thierri, Childéric II, roi d'Austrasie. Celui-ci, sur les conseils de son maire, Léger, évêque d'Autun, fait enfermer Thierri III et Ebroïn dans un monastère.

L'assassinat de Childéric II en 675 les libère tous les deux.

Les années qui suivent sont très troubles, les hostilités éclatent entre Neustriens et Austrasiens sous les règnes théoriques de Dagobert II, fils de Sigebert III, en Austrasie et de Thierri III, redevenu roi nominal de l'ensemble du royaume ; Ebroïn, qui a recouvré sa puissance, se montre impitoyable jusqu'au jour où il est assassiné vers 680.

Finalement, l’Austrasien Pépin II de Herstal, fort de la fortune foncière accumulée par les Pippinides et de son rôle incontesté de chef de l'aristocratie, prend le pouvoir en Austrasie et réussit à écraser, près de Saint-Quentin, à Tertry, les troupes neustriennes, en même temps qu'il s'empare de Thierri III, du trésor royal et de la mairie du palais en Juin 687.

Dès lors, l'unité franque est restaurée mais au détriment des descendants de Dagobert, qui se succèdent sur le trône sans exercer aucun pouvoir.

Le père de pépin le Bref : Charle Martel Charles Martel

 Les mérovingiens aux VIIe et VIIIe siècle

Après la bataille de Tertry  en Juin 687, Pépin de Herstal, duc des Francs et maître de l'Austrasie, devient le protecteur et le gardien du roi de Neustrie et de Bourgogne, Thierry III, qu'il installe comme le seul roi des Francs, puisqu'il n'y avait plus de souverain en Austrasie.

Le royaume englobe effectivement la Neustrie (de la Somme à la Loire), l'Austrasie (de la Champagne aux pays rhénans), la Bourgogne (de la Champagne et du Jura jusqu'à la Durance) et la Provence (au sud de la Durance). En revanche, la Bretagne et aussi l'Aquitaine (de la Loire aux Pyrénées) échappent en fait aux chefs francs.

A Thierry III, mort en 691, succèdent ses fils, des adolescents, Clovis IV, puis Childebert IV, qui à partir du moment où il est vraiment en âge d'exercer le pouvoir, est en réalité prisonnier dans son palais et qui a lui-même comme successeur un enfant d'une douzaine d'années, son fils Dagobert III.

Tandis que s'égrènent ces monarques théoriques, le duc Pépin est en fait le seul maitre jusqu'à sa mort, en 714, malheureusement précédée par celle de ses deux fils légitimes.

Pépin Le bref Pépin le Bref dépose Chidéric

Les grands de Neustrie et d'Austrasie s'affrontent alors en une mêlée confuse, les premiers installant sur le trône neustrien un arrière-petit-fils du grand Dagobert Ier et neveu de Thierry III, Chilpéric II, tandis que les Austrasiens prennent pour roi un prince qui était peut-être un fils de Thierry III, Clotaire IV.

Mais dès les alentours de 720, Charles Martel, le bâtard de Pépin de Herstal, s'impose en Austrasie, puis en Neustrie et en Bourgogne. II donne comme successeur, en 720, à Clotaire IV et à Chilpéric II un adolescent qu'il sort d'un couvent, Thierry IV, fils de feu Dagobert III. Ce roi meurt en 737, sans successeur.

Toutefois, le légitimisme était encore assez fort pour empêcher Charles Martel de prendre pour lui le titre royal remarque le grand historien Robert Folz. A la mort de ce maire du palais, en 741, ses deux fils, Carloman et Pépin le Bref se partagent le pouvoir mais ils ne revêtent pas la dignité royale.

Cependant, en 743, ils estiment qu'un roi n'est pas inutile pour bien maintenir juridiquement l'unité de l'Etat. Ils installent donc sur le trône Childéric III, fils du feu roi Chilpéric II de Neustrie.

C'est seulement après l'abandon du pouvoir par Carloman en 747 et la reconcentration de toute l'autorité entre les mains de Pépin que la fiction royale mérovingienne devient inutile, d'autant que le pape, consulté, déclare : Mieux vaut appeler roi celui qui possède le pouvoir.

En 751, donc, Childéric III est déposé et enfermé dans un monastère, où il meurt en 754.

Philippe 1er meurt dans son château de Melun, réconcilié avec l'Eglise, le 29 juillet 1108, après un long règne de quarante-huit années au cours desquelles la monarchie est demeurée assez apathique.

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Dernière mise à jour le 22/12/2015
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