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MYTHOLOGIE GRECQUE - PALEONTOLOGIE

HISTOIRE DE FRANCE - SYSTEME SOLAIRE - LECTURE - PHILATELIE

Histoire de France

Pépin le Bref (715-768)

Pépin Le bref Pépin le Bref

Second fils de Rotrude et de Charles Martel, à qui il succède comme maire du palais en 741, puis devient roi en 751. Pépin est le fondateur de la dynastie royale des Carolingiens.

Un coup d'État

Lorsqu'il meurt, en 741, Charles Martel, maire du palais du royaume franc, partage le royaume entre ses deux fils : Carloman maire du palais d'Austrasie, et Pépin, de Neustrie (avec la Bourgogne et la Provence).

Pépin partage d'abord le pouvoir avec Carloman, et les deux frères agissent d'abord ensemble pour réprimer les nombreuses révoltes qui ont éclaté aux marges du royaume (dont celle du demi-frère naturel de Pépin, Griffon, qui sera tué en 753).

Les deux frères engagent aussi une profonde réforme de l'Église franque, aidés en cela par saint Boniface.

En 742 ou 743 est organisé le "concile germanique", présidé par Carloman. Il y est décidé que des évêques seront installés dans les cités, et que saint Boniface sera placé au-dessus d'eux.

Pépin Le bref Pépin le Bref dépose Chidéric

L'année suivante, Carloman rassemble les évêques et les comtes à Leptines (ou Estinnes) en Hainaut. Pépin suit l'exemple de son frère et réunit à Soissons en 744 vingt-trois évêques des provinces de Sens, Rouen, Reims.

Il promulgue des canons reprenant les décisions du concile d'Austrasie et condamne Adalbert, prêtre hérétique qui attaque la hiérarchie ecclésiastique et les sacrements en montrant aux fidèles une lettre du Christ et des reliques que lui auraient données les anges.

En 747, Carloman se retire dans un monastère, laissant Pépin seul maître du royaume franc (le souverain en titre, le Mérovingien Childéric III, n'ayant, dans les faits, aucun pouvoir).

Pépin prépare alors avec méthode le "coup d'État" qui va lui donner le trône. Une mission franque obtient l'accord du pape Zacharie pour le changement projeté. Il est probable qu'en échange, Pépin a promis son concours au pape, alors en butte à l'hostilité des Lombards. En novembre 751, Pépin dépose Childéric III, qu'il relègue dans un monastère, et se fait "élire" roi par les grands.

L'alliance avec le pape

Premier roi franc à ressusciter l'antique usage du sacre par l'huile sainte, Pépin couvre son usurpation d'une consécration religieuse, en se faisant oindre à Mayence par saint Boniface (décembre 751), créant ainsi une légitimité nouvelle.

Les conséquences de cet acte révolutionnaire apparaissent bientôt : en 754, le pape Étienne II vient en Gaule, sacre une nouvelle fois Pépin à Saint-Denis (28 juillet) et obtient de lui qu'il intervienne en Italie. Pour s'acquitter de sa dette envers le Saint-Siège, Pépin, en contrepartie, s'engage à délivrer Rome de la menace lombarde. Rompant avec la politique franque traditionnelle d'alliance avec les Lombards, Pépin franchit les Alpes en 754 et 756.

Il bat les Lombards et leur enlève les territoires de l'Italie centrale pour les donner au pape : c'est là l'origine territoriale des futurs États de l'Église. Mais, soucieux de ne pas rompre totalement avec les Lombards, Pépin travaille ensuite à établir un modus vivendi entre le pape et le royaume lombard.

En Gaule et en Germanie, il doit parfaire l'œuvre de soumission des différents peuples germaniques aux Francs : de 760 à 768, il entreprend des expéditions annuelles en Septimanie et en Aquitaine pour réduire ces vastes provinces et venir à bout de la résistance de ses ducs nationaux.

Avant de mourir, Pépin divise son royaume entre ses deux fils, Charles (le futur Charlemagne) et Carloman.

Dans tous les domaines, il a amorcé une œuvre que son fils Charlemagne achèvera, avec une remarquable continuité : réforme religieuse ; renversement des alliances (accord avec la papauté au lieu de l'alliance lombarde) ; soumission de tous les peuples germaniques aux Francs.

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Dernière mise à jour le 22/12/2015
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