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MYTHOLOGIE GRECQUE - PALEONTOLOGIE

HISTOIRE DE FRANCE - SYSTEME SOLAIRE - LECTURE - PHILATELIE

Histoire de France

Dagobert Ier (vers 603-639)

Dagobert Ier Le roi Dagobert Ier

Le dernier "vrai roi" mérovingien

Ami de saint Eloi, connu par la chanson populaire qui le ridiculise quelque peu, il est en réalité le plus brillant souverain de la dynastie mérovingienne.

Ce demi-Barbare, souvent violent, féroce même avec ses amis, toujours craint, né sans doute vers 603, entretient une cour dissolue mais cultivée car il a un goût très prononcé pour les arts et les lettres.

Ses réelles qualités lui donne une nette supériorité sur les autres souverains de l'époque : diplomate et perspicace, il mène une politique extérieure de conquête en même temps qu'une intense activité intérieure.

Il est vrai que, lorsqu'il succède à son père Clotaire II en 629, il a déjà l'expérience du pouvoir puisque son père lui avait confié, probablement vers sa douzième année, le gouvernement de l’Austrasie, avec les conseils et l'appui de l'évêque Arnoul et du maire du palais Pépin.

La Gaule sous Dagobert La Gaule sous Dagobert

A son avènement, Dagobert se débarrasse très adroitement de son frère cadet Charibert, un simple d'esprit, en lui laissant l'Aquitaine, où il est inoffensif en même temps qu'utile pour maintenir les Basques au-delà des Pyrénées. Charibert étant mort dès 632, Dagobert reste seul maître du pays.

Sur le plan intérieur, il fait des tournées dans tous ses Etats, Neustrie, Austrasie et Bourgogne, pour contrôler sur place ses agents, recevoir les doléances de ses sujets et rendre la justice. Cette innovation spectaculaire et habile le rend populaire. Il encourage aussi le clergé en multipliant les églises et les monastères, à qui il accorde des franchises et des bénéfices, ce qui lui vaut l'appui de grands prélats comme saint Eloi et saint Ouen.

Sur le plan extérieur, il mène des conquêtes heureuses ; en 637, il réprime, grâce à une armée de Bourguignons et de Francs, une révolte des Gascons, qui se soumettent comme le firent les Bretons. Le seul adversaire important de Dagobert est le chef slave Samo, un aventurier qui aide les Wendes à se libérer des Avars et qui devient alors leur roi.

Samo offre un traité d'alliance à Dagobert, qui refuse dédaigneusement ; une guerre s'ensuit à l'issue de laquelle Samo conserve l'intégralité de son royaume. Dagobert jouit d’un réel prestige auprès des chefs étrangers, qui, souvent, sollicitent son arbitrage.

Bon diplomate, il connait en outre l'art d'opposer ses ennemis entre eux. En 634, pour éviter que la jalousie et la rivalité qui existent entre l' Austrasie et la Neustrie (où le roi réside) ne s'enveniment à sa mort, Dagobert partage, de son vivant, son royaume entre ses deux fils : à Sigebert, âgé de trois ans, il confie l' Austrasie, tandis que la Neustrie et la Bourgogne sont attribuées à Clovis II, un nourrisson !

En fait, malgré cette précaution, le désordre ne peut être évité lorsque Dagobert meurt, en 639, d'un "flux de ventre".

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Dernière mise à jour le 22/12/2015
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