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MYTHOLOGIE GRECQUE - PALEONTOLOGIE

HISTOIRE DE FRANCE - SYSTEME SOLAIRE - LECTURE - PHILATELIE

Histoire de France

La guerre de cent ans (1337-1453)

Un anglais sur le trône de France ???

Philippe le Bel Le roi Capétien Philippe le Bel

De 1337 à 1475, une série de conflits entrecoupés de trêves et de paix plus ou moins longues oppose la France à l'Angleterre. Cette "guerre de Cent Ans" se déroule tout entière sur le territoire français, ravagé et pillé par les raids des Anglais ou de leurs alliés.

A l'origine, c'est un vieux conflit féodal remontant au XIIe siècle entre les Plantagenêts, rois d'Angleterre, et leur suzerain français. La cause immédiate de la guerre est la prétention d'Edouard III, roi d'Angleterre, à la couronne de France.

Lorsque le dernier des fils de Philippe le Bel, Charles IV, meurt en 1328, après ses frères Louis X le Hutin et Philippe V le Long, la branche aînée des Capétiens directs s'éteint sans héritiers mâles.

Deux candidats se présentent alors : Philippe VI de Valois, neveu de Philippe le Bel, et Edouard III d'Angleterre, petit-fils par sa mère du même Philippe le Bel. L'assemblée des barons français écarte la transmission par la ligne féminine et choisit Philippe VI de Valois.

Edouard III prête finalement l'hommage à son nouveau seigneur. Mais d'autres questions interviennent. Philippe VI aide les Ecossais à défendre leur indépendance contre l'Angleterre.

D'autre part, les Flamands, battus à Cassel par le roi de France, se rapprochent des Anglais. Enfin, en 1337, Philippe VI prononce la confiscation de la Guyenne pour punir Edouard de ses intrigues ; celui-ci riposte en retirant l'hommage et en revendiquant la couronne de France.

La guerre de cent ans commence...

La France après le traité de Brétigny Après le traité de Brétigny

Elle se caractérise par des coups de main et des expéditions de pillage que mènent des mercenaires encadrés par des chevaliers. Les forces semblent inégales puisque le roi de France est maître de 12 à 15 millions de sujets. L'Angleterre n'a elle que 3 à 5 millions d'habitants, mais elle a de puissants et riches alliés et elle a surtout une supériorité militaire.

Dès 1340 une flotte Anglo-flamande détruit la flotte française à l'Ecluse, mais ce n'est qu'en 1346 qu'Edouard III débarque en Normandie, qu'il pille avant d'avancer en Picardie où en 1347, ses archers écrasent la chevalerie française à Crécy. Cette même année les Anglais assiègent Calais, qu'ils prennent en 1347 et garderont deux siècles.

En 1350, Jean II le Bon succède à Philippe VI de Valois et, après six ans de trêve, la guerre reprend. Le fils aîné d'Edouard, le Prince Noir, ravage le Poitou et inflige aux Français le désastre de Poitiers le 19 septembre 1356 : Jean le Bon, capturé, est envoyé à Londres.

En 1360, par le traité de Brétigny, Edouard III renonce à la couronne de France, mais outre Calais et le Ponthieu, il reçoit le Poitou, la Saintonge, le Limousin, le Périgord (sans compter la Guyenne), soit près du tiers du sud-ouest de la France. En outre, trois millions seront demandés pour la rançon de Jean le Bon.

De 1360 à 1411

La période qui suit le traité de Brétigny en 1360 paraît assez profitable à la monarchie française. Certes, en 1364, Jean le Bon meurt dans sa prison de Londres (où il est retourné après l'évasion du duc d'Anjou en septembre 1363), mais le dauphin lui succède sous le nom de Charles V le Sage.

En Bretagne, où la lutte est vive, depuis 1341, entre les Anglais, partisans de Jean de Montfort, et les Français, partisans de Charles de Blois, la guerre de succession se termine au profit de Jean de Montfort, que le roi de France reconnaît comme duc de Bretagne, en échange de son hommage, ce qui fait entrer le duché dans la mouvance française (paix de Guérande, en 1365).

Charles V sait, d'autre part, se débarrasser des Grandes Compagnies, qu'il détourne vers l'Espagne sous la conduite de Du Guesclin. Enfin, en Flandre, la menace anglaise s'estompe par l'union de la Flandre et de la Bourgogne (mariage de Philippe le Hardi et de Marguerite de Flandre en 1369).

La trêve avec les Anglais se poursuit sans qu'aucun préparatif militaire ou diplomatique laisse prévoir une rupture. Cependant, une fois achevé le transfert des territoires décidé à Brétigny, Edouard III, roi d'Angleterre, regroupe ses possessions du Sud-ouest en une vaste principauté qu'il confie à son fils aîné, le Prince Noir en juillet 1362, qui débarque à La Rochelle pour visiter et administrer ses terres.

Le roi Charles V dit le sage Le roi Charles V dit le sage

Dès 1368, les protestations des seigneurs gascons affluent auprès de Charles V, qui, le 30 novembre 1369, prononce la confiscation de l'Aquitaine. En fait, dès le début de l'année, les opérations de reconquête ont commencé. Elles permettent aux Français de récupérer presque toutes leurs possessions : en effet, à la mort de Charles V, les Anglais n'auront plus que Calais, Brest, Cherbourg et une étroite bande côtière entre Bordeaux et Bayonne.

Surtout la mort, à quatre ans d'intervalle, d'Edouard III, du Prince Noir et de Charles V, l'avènement de deux jeunes rois, Richard II et Charles VI, créent des conditions nouvelles, aggravant les difficultés intérieures des deux royaumes et multipliant les trêves militaires.

Celles-ci deviennent générales et stables en 1389, prolongées chaque année jusqu'en 1395, puis jusqu'en 1404. Malgré quelques accrochages, le royaume connaît un répit de seize ans pendant lesquels les Anglais abandonnent Cherbourg en 1394 et Brest en 1397.

Cependant, les tentatives de paix n'aboutissent pas, les points de vue anglais et français demeurant trop éloignés. De plus, l'opposition féodale anglaise permet à Henri de Lancastre de détrôner et de remplacer Richard II sous le nom d'Henri IV en 1399, ce qui devait provoquer la reprise des hostilités en 1411.

De 1411 à 1453

Le roi Charles VI dit le fol Le roi Charles VI dit le fol

En 1407, Louis d'Orléans, frère du roi fou Charles VI et chef réel du royaume, a été assassiné sur ordre de Jean sans Peur, duc de Bourgogne. Ce meurtre a déclenché la guerre civile en France entre le duc et les princes asti-Bourguignons, appelés alors "Armagnacs".

En 1411, Jean sans Peur s'allie aux Anglais. L'année suivante, les Armagnacs négocient avec ceux-ci pour se retourner contre lui. Le résultat est qu'une armée anglaise débarque à Cherbourg et se rend de cette ville à Bordeaux, par le Maine-Anjou, la Touraine et le Poitou.

Cette sorte de promenade militaire effectuée en 1412, n'est pas accompagnée d'hostilités, les deux partis français feignant d'être réconciliés et Charles d'Orléans achetant le rembarquement des Anglais.

Mais en 1415, la guerre civile française s'étant rallumée, le jeune roi d'Angleterre Henri V (1413-1422) débarque en Normandie : le 25 octobre, à Azincourt (en Artois) il écrase l'armée française (en fait l'armée des Armagnacs) ; le connétable Charles d'Albret est tué, Charles d'Orléans fait prisonnier.

Au milieu des convulsions de la guerre civile, les Anglais progressent à la fois en Guyenne, en Gascogne et en Picardie, Normandie et Ile-de-France, Jean sans Peur contribuant par à-coups à la résistance ; mais ce prince est assassiné et son fils, Philippe le Bon, s'allie aux Anglais, qui imposent à Charles VI, le traité de Troyes en 1420 : Henri V épouse la fille du roi de France, est désigné comme successeur et devient immédiatement régent de fait, tandis que le dauphin Charles est déshérité.

La pucelle d'Orléans

Jeanne d'Arc Jeanne d'Arc au siège d'Orléans

Cependant, à la mort de Charles VI, le dauphin prend le nom de Charles VII mais n'a d'autorité que sur le Poitou, le Berry, le Massif Central, le Dauphiné et le Languedoc, "la France de Bourges". Il se maintient sur la défensive pendant quelques années, puis, en 1429, grâce à Jeanne d'Arc, c'est la délivrance d'Orléans, la traversée de la Champagne, le sacre à Reims.

L'année suivante, Jeanne d'Arc est faite prisonnière par les Anglo-Bourguignons, mais le roi prépare la poursuite de la guerre victorieuse : en 1435, par le traité d'Arras, il détache des Anglais le duc de Bourgogne en lui cédant la Picardie jusqu'à la Somme ; en 1436, il reprend Paris.

Imposant une taille au royaume, il perfectionne son armée, organise des troupes permanentes, entreprend, en 1449, la reprise de la Normandie, y bat les Anglais à Formigny en 1450, puis les vainc à Castillon, sur la Dordogne, en 1453 et les chasse de Bordeaux.

La reconquête est terminée. Seule la ville de Calais reste anglaise. Mais la paix ne sera signée qu'en 1475, sous Louis XI, à Picquigny.

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Dernière mise à jour le 22/12/2015
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