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MYTHOLOGIE GRECQUE - PALEONTOLOGIE

HISTOIRE DE FRANCE - SYSTEME SOLAIRE - LECTURE - PHILATELIE

Histoire de France

Louis IX dit Saint Louis (1214-1270)

Saint Louis Louis IX dit Saint Louis

Petit-fils de Philippe Auguste par son père, Louis VIII le Lion, et arrière-petit-fils d'Henri II Plantagenêt par sa mère, Blanche de Castille, qui l'élève énergiquement, Louis IX, plus connu sous le nom de Saint-Louis, est un personnage exceptionnel, un des plus grands souverains de la dynastie capétienne et un des hommes qui ont le plus contribué à la grandeur de la France.

Né à Poissy, en 1214, il est trop jeune pour gouverner la France à la mort de son père, en 1226. Sa mère, Blanche de Castille, exerce alors la régence jusqu'à sa majorité, en 1235, continuant d'ailleurs à conduire les affaires au moins jusqu'en 1242.

De tempérament nerveux et même irascible, il a un grand empire sur lui-même et se montre le plus souvent gai, aimant à plaisanter. C'est un beau chevalier, blond, "élancé, de haute taille, à la figure gracieuse".

Il a une volonté ferme et, s'il est très pieux, et même ascète, il a horreur des bigots ; sa dévotion est toujours éclairée, fondée sur la charité, comme en témoignent les institutions charitables qu'il crée (l'hospice des Quinze-Vingt, par exemple) et l'habitude qu'il a de recevoir à sa table de nombreux pauvres.

Saint Louis rendant la justice Saint Louis rendant la justice

Sur le plan intérieur, sa mère lui laisse un royaume prospère et calme qu'il centralise et où il s'efforce de faire régner la justice.

La légende du bon roi Saint Louis rendant la justice sous un chêne de Vincennes témoigne de ce souci constant ; il surveille baillis et sénéchaux en envoyant des gens de la cour enquêter sur leur gestion et recevoir les plaintes des administrés; par les ordonnances royales de 1254 et 1256, il fait disparaître les exactions et la corruption ; pour faire régner l'ordre, tout en affermissant le pouvoir monarchique, il interdit, en 1258, le duel judiciaire et les guerres privées, en accord avec la décision du IVème concile de Latran ; il prend même des mesures contre la prostitution, les jeux de hasard et les blasphémateurs.

Ce règne pacificateur coïncide avec une belle prospérité économique qui amène Saint Louis à affirmer le monopole de la monnaie royale, gros d'argent et écus d'or, dont la frappe est décidée entre 1263 et 1266. C'est pendant son règne aussi que la France se couvre de cathédrales gothiques et que l'université de Paris surpasse toutes les autres.

La politique extérieure de Saint Louis est dominée par un souci constant de paix ; ce roi très chrétien aime répéter "bénis soient les apaiseurs", c'est-à-dire ceux qui font la paix. C'est ainsi qu'à l'intérieur il interdit les guerres privées et qu'en Europe il s'attache, pendant tout son règne, à faire régner la paix, arbitrant nombre de conflits. Il tranche ainsi le différend qui oppose entre elles les maisons d'Avesnes et de Dampierre, au sujet de l'héritage de la Flandre et du Hainaut (1256).

Bataille de Taillebourg Bataille de Taillebourg

A la "mise d'Amiens", Saint Louis veut faire cesser le conflit né entre Henri III d'Angleterre et ses barons ; la sentence est favorable au premier... mais les seigneurs anglais ne veulent pas l'accepter (1264).

Il n'oublie pas pour autant ses devoirs de roi, au contraire, car il a une haute idée de ses prérogatives royales et de la mission qu'il a d'assurer le salut des âmes de ses sujets et de faire triompher la chrétienté.

Pourtant, Saint Louis n'a pas toujours été l'ami d'Henri III : quand, en 1242, le roi d'Angleterre débarque en France pour soutenir les barons poitevins révoltés, Louis IX va à sa rencontre et le bat à Taillebourg et à Saintes ; cependant, l'"apaiseur" cherche à se réconcilier avec Henri III, son beau-frère, et des négociations commencent en 1254.

Elles aboutirent, en 1259, au traité de Paris, qui met fin au conflit engagé jadis entre Philippe Auguste et Jean sans Terre : Henri III prête l'hommage lige au roi de France pour l'Aquitaine, renonce à la Normandie, au Maine, à l'Anjou, à la Touraine et au Poitou, tandis que Louis IX rend tous les fiefs anglais dans les diocèses de Limoges, Cahors et Périgueux.

Le roi Louis IX dit Saint Louis Le roi Louis IX dit Saint Louis

Un an auparavant, au traité de Corbeil en 1258, Saint Louis a conclu un accord avec le roi d'Aragon aux termes duquel il renonce à toute prétention sur le Roussillon et sur Barcelone, moyennant l'abandon des ambitions espagnoles sur la Provence et le Languedoc (sauf la seigneurie de Montpellier) ; cet accord est, en outre, scellé par le mariage de son fils, Philippe le Hardi, avec Isabelle d'Aragon.

C'est dans le même souci de paix qu'il refuse de se laisser entraîner par son frère, Charles d'Anjou, dans la conquête du royaume de Sicile et tente, en vain, de réconcilier la papauté avec l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen.

Cette volonté pacifique du roi est souvent mal jugée par ses contemporains ; pourtant, les traités qu'il signe n'entament nullement le domaine royal, qu'il se fait un devoir de conserver intact.

Une expédition, toutefois, lui parait légitime et même nécessaire : la Croisade menée contre les Infidèles, qu'il dirige à deux reprises en 1248 et 1270 avant de mourir, le 25 août 1270, sous les murs de Tunis.

En 1297, le pape Boniface VIII canonise ce très grand roi qui a donné un admirable éclat au royaume.

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Dernière mise à jour le 22/12/2015
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