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Histoire de France

Philippe III le Hardi (1245- 1285)

Philippe III le Hardi Philippe III le Hardi

Malgré son surnom, Philippe III le Hardi, né à Poissy dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1245, fait apparemment piètre figure entre les deux rois qui l'encadrent, Louis IX et Philippe le Bel.

Et pourtant, celui qu'on appelle aussi, plus justement "le Doux" ou "le Débonnaire" a un règne très profitable à la monarchie française. De belle prestance, il se montre le plus souvent souriant et même bonasse, il est bon cavalier, il aime la chasse et les joutes violentes.

A la fois coléreux et faible, il a une santé délicate. Très pieux, ses pénitences, mortifications et jeûnes font dire de ses contemporains qu'il "mène vie de moine plus que de chevalier".

Devenu roi à la mort de son père le 25 août 1270, il n'est couronné que le 12 août 1271, après le retour en France de la croisade et les funérailles solennelles de Louis IX (Saint Louis).

Philippe III est alors, depuis six mois, veuf d'Isabelle d'Aragon qu'il a passionnément aimée et dont il a trois enfants vivants, dont le futur Philippe le Bel et Charles, fondateur de la maison de Valois.

Ce n'est que le 21 août 1274, au grand mécontentement de sa mère, l'ambitieuse reine Marguerite, furieuse de perdre son influence, que Philippe III épouse en secondes noces Marie de Brabant, élégante jeune femme, fort lettrée (contrairement à son mari !), qui entretient autour d'elle une cour galante et raffinée dont le chantre était Adenet, le roi des trouvères.

Avec elle nait la vie de société. La faction de la jeune reine entraîne la perte du tout-puissant favori du roi, Pierre de La Brosse, qui a déconseillé le nouveau mariage et qui aurait vendu des secrets d'État à la Castille.

Le règne de Philippe III, aidé par les grands commis qui siègent à son conseil, est marqué par l'agrandissement du domaine royal : dès 1271, à la mort d'Alphonse de Poitiers et de sa femme, décédés sans enfants, le Poitou et le Toulousain notamment reviennent de droit à Philippe.

Il réussit aussi, par pariage (accord entre le roi et un seigneur), à acquérir le comté de Guînes, dans le Nord, un certain nombre de châteaux dans le Berry, en Ile-de-France, Picardie et Normandie, ainsi que le port de Harfleur.

Il annexe, en outre, le Vivarais, le Lyonnais et le Languedoc. Ce règne important, mais sans éclat, va se terminer par un échec, la fameuse "croisade d'Aragon", décidée par le pape Martin IV, qui veut abattre le parti gibelin soutenu par Pierre III d'Aragon.

Le pape proclame, en mars 1283, la déchéance de Pierre III, puis organise une croisade contre lui. Philippe III a l'imprudence d'y participer. Il conduit lui-même l'expédition en Espagne, mais doit se replier après qu'une escadre détruise sa flotte, annihilant ainsi tout espoir de ravitaillement et de renfort.

Sur le chemin du retour, atteint du typhus, il meurt à Perpignan le 5 octobre 1285.

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Dernière mise à jour le 22/12/2015
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