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MYTHOLOGIE GRECQUE - PALEONTOLOGIE

HISTOIRE DE FRANCE - SYSTEME SOLAIRE - LECTURE - PHILATELIE

Histoire de France

Le consulat (1769-1821)

Du 10 novembre 1798 au 25 mars 1802

Napoleon Bonaparte Premier consul Bonaparte

Le coup d'Etat du 18 Brumaire (9 novembre 1799) a balayé le Directoire et un plébiscite écrasant a approuvé l'installation du Consulat.

Bonaparte, devenu Premier Consul, est maintenant maître de la France. Dominant ses deux collègues, Cambacérès et Lebrun, il concentre entre ses mains tout le pouvoir et pour montrer son autorité, s'installe aux Tuileries avec Joséphine.

Une tâche difficile l'attend : clore la Révolution en se conciliant les vieux jacobins, rallier la droite monarchique tout en écartant les Bourbons.

Il commence par réorganiser l'administration, les finances : création de la Banque de France et du franc germinal), la justice : une commission est nommée pour élaborer le Code civil. L'autorité gouvernementale est partout renforcée.

Il veut, d'autre part, unir les Français. Pour pacifier l'Ouest, il négocie la soumission des chefs vendéens, ce qui ne l'empêche pas de répondre par un non très sec aux avances ingénues du comte de Provence. Il signe des amnisties pour les émigrés et ouvre les églises au culte.

Mais les Français ont hâte de voir se terminer la guerre. Ses offres de paix ayant été repoussées par l'Angleterre et l'Autriche, le Premier Consul prévoit une double offensive : Moreau franchit le Rhin et refoule l'ennemi au-delà du Danube tandis que Bonaparte lui-même, ayant passé les Alpes au Saint-Bernard le 15-20 mai 1800, débouche inopinément dans la plaine du Pô.

Grâce à l'arrivée inopinée de Desaix il bat les Autrichiens à Marengo le 14 juin. Six mois plus tard, la victoire de Moreau à Hohenlinden contraint l'empereur Français à signer la paix de Lunéville le 9 février 1801.

Entre-temps, le Premier Consul a été accueilli triomphalement à Paris. Ses succès lui permettent de mater une opposition due à l'hostilité des "idéologues" et à la jalousie des généraux républicains.

L'attentat de la rue Saint-Nicaise le 24 décembre 1800, fomenté par les royalistes et auquel il échappe miraculeusement, lui permet de se débarrasser à la fois des conspirateurs de droite et des meneurs jacobins.

Sur le plan religieux, le Concordat lui vaut l'approbation des catholiques de France. Sa popularité est à son comble lorsqu'il réussit à rétablir la paix à l'extérieur.

Les préliminaires de Londres, puis la paix d'Amiens le 25 mars 1802, signée avec l'Angleterre mettent fin aux guerres de la deuxième coalition. Le seul point noir est l'expédition de Saint-Domingue, confiée au général Leclerc, mari de Pauline Bonaparte, qui finira mal.

Mais les Antilles sont loin et l'enthousiasme grandit en France pour son sauveur.

Du 25 mars 1802 au 18 mai 1804

Conseil d'état par Bonaparte Premier consul Bonaparte

Depuis le traité d'Amiens de 1802, le Premier Consul apparaît à tous comme l'homme providentiel. Grâce à lui le pays retrouve stabilité et prospérité.

La réforme de l'enseignement, l'institution de la Légion d'honneur le 19 mai 1802 et l'élaboration du Code civil ajoutent à la satisfaction générale.

Son pouvoir assuré, Bonaparte ne cherche plus à ménager l'opposition. Déjà il a épuré le Tribunat en se débarrassant de ceux qu'il appelle avec mépris les idéologues. Il fait prolonger ses pouvoirs pour dix ans le 8 mai 1802, mais cette mesure ne suffit pas à son ambition et le Sénat, docile, le nomme consul à vie le 4 août 1802, avec pouvoir de désigner son successeur.

Déjà la couronne se profile à l'horizon. La décision est aussitôt ratifiée par un plébiscite.

Sur ces entrefaites, la rupture de la paix d'Amiens en mai 1803, ouvre une nouvelle période de guerre. Entre Londres et Paris les responsabilités sont partagées mais Bonaparte laisse habilement croire que tous les torts viennent de l'Angleterre.

Tandis qu'il prépare l'invasion de l'île et qu'il fait occuper le Hanovre, possession de George III, le cabinet britannique travaille à la formation d'une coalition nouvelle.

Les Anglais visent également à l'élimination du Corse par le complot Pichegru-Cadoudal. Les deux hommes débarquent en Normandie avec l'intention de s'emparer de la personne du Premier Consul sur la route de Malmaison.

Moreau, alors en froid avec Bonaparte, accepte de rencontrer Pichegru, mais refuse de travailler pour les Bourbons. La police, mise au courant du complot en février 1804, arrête les principaux participants et les interrogatoires amènent le Premier Consul à soupçonner le duc d'Enghien de connivence avec les conspirateurs.

Enlevé du pays de Bade, le prince est conduit à Vincennes et fusillé après un jugement sommaire le 21 mars 1804.

Peu après, on trouve Pichegru étranglé dans sa prison. Meurtre ou suicide ? Le doute persistera chez les ennemis de Napoléon. Après procès, Cadoudal est exécuté le 25 juin 1804 et Moreau exilé.

Entre-temps, la dernière étape vers le césarisme est franchie. Dès le 27 mars, le Sénat a "invité le Premier Consul à achever son œuvre en la rendant immortelle comme sa gloire".

Un mois plus tard, le tribun Curée émet le vœu que Bonaparte soit nommé empereur héréditaire, puis le Sénat se joint au Tribunat et le sénatus-consulte du 18 mai 1804 (ou Constitution de l'an XII) proclame Napoléon Bonaparte empereur des Français.

De nouveau, un plébiscite écrasant (3.572.329 oui contre 2.579 non) approuve la proposition.

La France veut un maitre, elle l'aura pour dix ans !

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Dernière mise à jour le 22/12/2015
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