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MYTHOLOGIE GRECQUE - PALEONTOLOGIE

HISTOIRE DE FRANCE - SYSTEME SOLAIRE - LECTURE - PHILATELIE

Histoire de France

Louis XVIII (1755-1824)

1815-1824

Charles X Louis XVIII

"Sire, vous êtes roi de France !" s'était joyeusement écrié le marquis de La Maisonfort au début d'avril 1814 en annonçant à Louis XVIII la déchéance de l'Empereur. "Ai-je jamais cessé de l'être ?" avait froidement répliqué le frère cadet de Louis XVI, après vingt ans d'éxil.

En effet, la conviction de son droit est chez lui une seconde nature et il a toutes raisons d'en être encore plus imprégné quand, le 8 juillet 1815, fort des assurances du régicide Fouché, il rentre solennellement à Paris pour reprendre son règne interrompu par les Cent-Jours ?.

Souffrant de la goutte, affligé d'une corpulence tournant à l’obésité et d’un défaut de conformation des hanches, Louis XVIII se déplace le plus souvent dans un fauteuil roulant. Mais, stoïque, il fait de son immobilité physique un attribut de majesté.

Impitoyable sur le chapitre de l'étiquette, ses manières sont exquises. "Il était roi partout, disait Chateaubriand, comme Dieu est Dieu partout." Et c'est avec courage et autorité qu'il sait en imposer à ces rois dont les troupes bivouaquent en France.

Ces rois dont les troupes bivouaquaient en France...

Suite à la défaite de Napoléon à Waterloo, les Alliés (Autriche, Angleterre, Russie) laissent des troupes armées en sur le sol français.

Fin, spirituel et d'une extrême culture, Louis XVIII se fait respecter mais non pas aimer. On décèle, derrière la façade de bonté paternelle, l’arrogance, un profond égoïsme, une certaine sournoiserie et l’ingratitude qui sied aux souverains.

Il sait se débarrasser, quand il estime n’en plus avoir besoin, de ceux qui l’ont le mieux servi, tels Fouché et Talleyrand.

Sage et réaliste, sachant oublier le passé et tirer parti des enseignements apportés par le malheur, Louis XVIII s'efforce, dans une France accablée de maux par les Cent-Jours, de continuer la politique de compromis, et de réconciliation qui a été la sienne pendant la première Restauration et de se comporter en roi parlementaire.

L'épuration frappant ceux qui l'ont trahi pour suivre Napoléon est très limitée. Résistant aux pressions des ultraroyalistes conduits par son frère, le comte d’Artois, il met fin, en 18I6, au mandat de la "chambre introuvable", appui l'œuvre admirable de son premier ministre, Richelieu (Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu), et soutient enfin la politique libérale de Decazes.

La chambre introuvable...

Il s'agit de la chambre des députés, constituée d'une majorité d'Ultraroyalistes... "Plus royaliste que le roi !"

Mais, après l'assassinat du duc de Berry, fils du comte d'Artois le 13 février 1820, il doit céder de plus en plus aux ultras et il finit par appeler an gouvernement le comte de Villèle, qui en est à la fois le chef et le plus modéré.

Touché, au début de 1824, par une gangrène infectieuse, le roi abandonne pratiquement les rênes. La disgrâce de Chateaubriand est le dernier sursaut du monarque, dont le corps se décompose.

Il s'éteint le 16 septembre 1824. Sous son règne, la France a vécu en paix, réparé ses ruines, recouvré son indépendance et rétabli sa primauté en Europe.

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Dernière mise à jour le 22/12/2015
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