Retour à l'accueil

MYTHOLOGIE GRECQUE - PALEONTOLOGIE

HISTOIRE DE FRANCE - SYSTEME SOLAIRE - LECTURE - PHILATELIE

Histoire de France

Louis X le Hutin (1289-1316)

Louix X le Hutin Le roi Louis X le Hutin

Né le 4 octobre 1289, à Paris, le fils aîné de Jeanne de Navarre et de Philippe IV le Bel, qui succède à son père en 1314, est de santé délicate mais de belle prestance, dominé par son entourage et sans grande personnalité.

Il est aussi très turbulent et querelleur, ce qui lui vaudra le surnom de Hutin ou mutin, ou encore de Noiseux. Il aime avant tout la chasse et plus encore la fauconnerie, les parties de longue paume et les femmes.

Le chroniqueur Jean de Saint-Victor le décrit grand, prodigue et un peu enfant. Un autre écrivain, le poète Geoffroy de Paris le juge «pas bien ententis», c'est-à-dire peu entendu.

Dès 1304, à la mort de sa mère, il reçoit le royaume de Navarre et les comtés de Brie et Champagne ; il est alors marié en 1305 à Marguerite de Bourgogne, que Philippe IV le Bel, fait condamner pour adultère et jeter-en prison - où elle meurt en avril 1315, sans doute étranglée - et dont A. Dumas fera l'héroïne de la Tour de Nesle.

Après la mort de son père, Louis X épouse Clémence de Hongrie et les deux époux sont sacrés à Reims en août 1315. Le début du règne du Hutin est marqué par une très vive réaction féodale qui se déchaîne après les abus du règne centralisateur de Philippe IV le Bel, et alors que Louis X laisse gouverner son oncle d'Evreux et l'ambitieux Charles de Valois ; ce dernier est très épris des vieux privilèges de la noblesse en même temps que, fidèle au souvenir de son frère, Philippe le Bel, il se montre loyal envers Louis X.

Le roi doit donc céder devant les ligues féodales en sacrifiant les officiers de son père, et notamment Pierre de Latilly et Raoul de Presles, qui sont disgraciés après qu'Enguerrand de Marigny, le principal ministre du roi, eut été pendu pour avoir mal géré les finances royales.

En 1315, Louis X le Hutin doit aussi accorder aux nobles des chartes provinciales - comme la charte aux Normands, la charte aux Languedociens, la charte aux Auvergnats ... - qui ne diminuent guère son pouvoir et qui sont plutôt le rappel prudent des prérogatives coutumières de la noblesse, certes oubliées sous le règne de Philippe IV le Bel (respect des droits seigneuriaux, interdiction pour le roi de lever directement des hommes pour l'ost).

De même, le clergé reçoit confirmation de ses privilèges ; fort habilement, en fin de compte, Louis X réussi à redresser ainsi une situation périlleuse en moins de deux ans.

Il meurt en effet à Vincennes le 5 juin 1316, des suites d'une pneumonie, semble-t-il, laissant sa femme enceinte de cinq mois ; leur fils, Jean 1er, ne vivra que cinq jours ; quant à Jeanne, la fille que Louis avait eue de Marguerite de Bourgogne, elle se voit écarter de la succession par son oncle, Philippe V le Long, qui se fait sacrer à Reims dès janvier 1317.

Télécharger la fiche
Dernière mise à jour le 22/12/2015
top