Robert II le Pieux (entre 968 & 974-1031)

Fils de Hugues Capet et second roi capétien

Second roi capétien, ce fils de Hugues Capet et d'Adélaïde de Poitiers nait entre 968 et 974 à Orléans. Il a une éducation brillante, son père lui donnant comme maître à l'école de Reims un grand lettré, Gerbert.

Le jeune prince, doué de qualités, profite de cet enseignement : ami des livres, il était également très musicien, chanta au lutrin et composa des hymnes. Son goût pour les lettres sacrées est tel qu’on le surnomme "le Pieux".

De haute taille, large d'épaules, le visage aimable malgré un nez trop fort, il est imposant, tout en sachant montrer sa bienveillance. Il est associé à la couronne par son père dès 988

Monté sur le trône en 996, Robert II prouve son énergie contre les grands féodaux toujours prêts à s'opposer au pouvoir royal, Il combat également les princes allemands, désireux d'étendre leur domination.

A la mort de son oncle, le duc de Bourgogne Henri le Grand, il s'empare de la province, que guigne le fils adoptif du défunt, Othon Guillaume. La lutte dure treize ans, mais le roi de France l'emporte. Après sa mort, cependant, la Bourgogne échoit à son troisième fils, Robert, et est ainsi de nouveau séparée du royaume.

Le goût prononcé de Robert II pour la théologie le pousse à prendre part aux synodes. Il y discute avec les évêques des grands problèmes ecclésiastiques. Il travaille avec son clergé à réprimer les hérésies. Cependant, sa vie privée entraîne un conflit avec Je pape.

Vers 988, son père le marie à une femme bien plus âgée que lui, Rozala, fille du roi Bérenger d'Italie et veuve du comte de Flandre, qui lui apporte en dot Montreuil-sur-Mer. Il la répudie pour épouser la fraîche Berthe de Bourgogne, veuve du comte de Blois, sa cousine.

Le pape Grégoire V convoque un concile qui condamne le roi à se séparer de la jeune femme. Robert II refuse d'obéir et est frappé d'anathème (peine plus grave que l'excommunication).

Vers 998 (ou 1001) , il consent à répudier Berthe. Rozala étant morte entre-temps (1003), il trouve une troisième épouse en la personne de Constance de Provence, tentant ainsi un premier essai d'union entre le Nord et le Midi, mais Constance, de caractère acariâtre, déplait aux barons du Nord. Elle donne quatre fils à son mari.

Le roi fait couronner de son vivant l'aîné, Hugues, mais celui-ci meurt avant son père et le second, Henri, succède à Robert II après la mort de celui-ci, survenue à Melun le 20 juillet 1031.