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Histoire de France

La deuxième république (1773-1850)

Deuxieme république La deuxième république

"Pire, pire que Charles X ! Cent fois pire que Charles X !" murmurait Louis-Philippe dans le cabriolet qui l'emportait vers l'exil. C'était le 24 février 1848. Il venait d'abdiquer sous la pression de l'émeute. Le soir, à l'Hôtel de Ville envahi par la foule, sept hommes formèrent un gouvernement provisoire, proclamèrent la République et décidèrent l'élection au suffrage universel d'une assemblée constituante.

Lamartine, 58 ans, droit et mince, éloquent et dynamique, auréolé par sa célébrité et son génie, était l'âme de ce groupe qui comprenait l'illustre savant Arago, Dupont de l'Eure (vieille relique de la Ière République), les avocats Marie et Crémieux, le riche et populaire tribun radical Ledru-Rollin et Garnier-Pagès.

Plutôt modérés, même Ledru-Rollin qu'on disait  "républicain avancé", ils s'entendent mal avec quatre nouveaux venus, le socialiste Louis Blanc, Marrast, Flocon et l'ouvrier Albert, qui se joignent à eux d'autorité et teintent de rouge cette république qui se veut sociale.

Ce gouvernement improvisé, né de l'insurrection, n'a ni homogénéité ni autorité car il ne dispose pas de troupes en face du peuple, maitre de la situation. Les problèmes économiques vont encore aggraver les difficultés.

Le 25 février 1848, dans une atmosphère qui demeure révolutionnaire. Lamartine sauve de justesse le drapeau tricolore. Le gouvernement esquisse un programme généreux : liberté de la presse, liberté de réunion, ouverture de la garde nationale aux ouvriers, abolition de l'esclavage dans les colonies.

Le 27 février 1848, il tente maladroitement de remédier au chômage par la création des Ateliers nationaux, une idée utopique de Louis Blanc. Mais le marasme économique, l'effondrement de la Bourse, l'augmentation des impôts et les manifestations socialistes du 17 mars et du 16 avril indisposent le pays.

Et, le 23 avril 1848, s'exprimant pour la première fois, le suffrage universel envoi à l'Assemblée constituante une très forte majorité conservatrice (700 députés modérés ou monarchistes sur 800).

Le 15 mai 1848, fâcheusement impressionnée,  par l'irruption au Palais-Bourbon d'émeutiers qui, ne la trouvant pas à leur goût, prétendent la dissoudre, elle réagit vivement.

C'est avec résolution et sans pitié qu'elle écrase la sanglante insurrection ouvrière de juin 1848 par le sabre du général Cavaignac, "Sauveur de la République", ce dernier est nommé chef du pouvoir exécutif.

L'ordre règne et l'Assemblée peut enfin élaborer et voter, le 4 novembre 1848, la Constitution, qui va permettre à Louis-Napoléon Bonaparte de devenir le premier et dernier président de la IIème République.

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Dernière mise à jour le 22/12/2015
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