Retour à l'accueil

MYTHOLOGIE GRECQUE - PALEONTOLOGIE

HISTOIRE DE FRANCE - SYSTEME SOLAIRE - LECTURE - PHILATELIE

Histoire de France

Vincent Auriol (1884-1966)

Du 16 janvier 1946 au 16 janvier 1954

Léon Blum Vincent Auriol

Homme d'Etat et premier président de la 4ème République, né à Revel (Haute-Garonne) le 27 août 1884, Vincent Auriol, fils d'un boulanger, militant socialiste dans la tradition de Jaurès, avocat défenseur des grévistes, est élu député en 1914 et devient un des plus fidèles amis de Léon Blum qui, en 1936, lui confie le ministère des Finances dans le gouvernement de Front populaire.

A ce titre, il lui appartient de proposer une dévaluation et l'institution d'un "franc flottant". En 1937, il devient garde des Sceaux dans le cabinet Chautemps, et, en 1938, de nouveau ministre dans un éphémère gouvernement Blum.

Le 10 juillet 1940, il est un des quatre-vingts parlementaires qui refusent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Ce vote lui vaut d'être arrêté en septembre 1940. Il est libéré en avril 1941 et, en octobre 1942, il entre dans la clandestinité, puis réussit à quitter la France pour rejoindre le général de Gaulle à Londres en 1943.

Membre de l'Assemblée consultative d'Alger, président des deux Assemblées constituantes de 1945 et de 1946, il s'affirme alors comme un des porte-parole de la tradition républicaine revivifiée par la Résistance.

Le 16 janvier 1947, le Congrès, réuni à Versailles, l'élit président de la République par 452 voix, contre 242 à Champetier de Ribes, 122 à Gasser et 60 à Michel Clemenceau. Il apporte à la magistrature suprême une bonhomie enjouée et un accent méridional qui font la joie des chansonniers.

Mais cet Occitan, fervent de la poésie française et latine, assume sa charge avec un sérieux et une sincérité que révèle une de ses déclarations : "J'ai déclaré dès mon installation que je ne serais ni un président-soliveau ni un président personnel. Entre le mutisme, le laisser faire, le laisser-aller et la décision, l'action effective, réservée au gouvernement responsable, il y a place pour cette "magistrature morale" dont on a parlé, pour ce pouvoir de conseil, d'avertissement, de conciliation, qui doit être celui du chef de l'Etat, sensible et attentif (au-delà des courants d'opinions superficiels et passagers et au-dessus des heurts des partis) à la volonté profonde et permanente du pays."

Mais le président Auriol est, par la Constitution, prisonnier du "régime des partis" : quatorze gouvernements se succèdent pendant son septennat, la IVème République ne répond pas aux espoirs de ses fondateurs.

En 1954, il ne sollicite pas un second mandat et, quatre ans plus tard, quitte un parti socialiste qu'il ne reconnaît plus. Puis, en 1959, il devient, membre du Conseil constitutionnel, dont il se retire en juillet 1960 pour manifester son désaccord sur l'orientation présidentielle de la Vème République.

Il meurt à Paris le 1er janvier 1966.

 

 

Télécharger la fiche
Dernière mise à jour le 22/12/2015
top