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Histoire de France

Jean Casimir-Perier (1847-1907)

Président de la république de 1894 à 1895

Jean Casimir-Perier Jean Casimir-Perier

Issu d'une grande dynastie bourgeoise, petit-fils de l'ancien président du Conseil de Louis-Philippe, Jean Casimir-Perier, né à Paris le 8 novembre 1847, se tourne très tôt vers la politique.

En février 1876, il succède à son père, ancien ministre de Adolphe Thiers, comme député de l'Aube. Il participe au grand ministère Jules Ferry comme sous-secrétaire d'Etat à l'Instruction publique et sous-secrétaire à la Guerre.

Du 10 janvier au 3 décembre 1893, il est président de la Chambre. Sur les instances du président Sadi Carnot, et non sans hésitation, il accepte de former un cabinet modéré.

Casimir-Perier entend "Opposer aux socialistes non le dédain, mais l'action généreuse et féconde des pouvoirs publics".

Mais, à la suite de l'attentat de Vaillant au Palais-Bourbon, il dépose quatre projets de loi contre les menées anarchistes.

Craignant que ces textes ne lui soient un jour appliqués, la gauche se déchaîne alors contre les "lois scélérates". Le rapprochement avec les catholiques "ralliés" et sa volonté de refuser le droit de grève au personnel des chemins de fer de l'Etat suscitent de nouvelles oppositions et provoquent la chute du cabinet en mai 1894.

Un mois plus tard, l'assassinat de Sadi Carnot va conduire Casimir-Perier à la magistrature suprême. En l'élisant, le 27 juin 1894, par 451 voix sur 851 votants, les groupes de la majorité croient porter à la présidence de la République l'homme à poigne capable de faire face au désordre. Mais le personnage est trompeur, Casimir-Perier passe pour autoritaire, voire impérieux.

Au fond, c'est un velléitaire, Il s'est fait prier pour être candidat. Sa mère et sa femme l'ont poussé à accepter. La gauche ne lui pardonne pas son ascendance, ses attaches orléanistes et surtout sa richesse : il est propriétaire des mines d'Anzin.

L'opposition socialiste l'attaque violemment. Pour elle, il est Casimir d'Anzin, "l'homme-aux quarante-millions-à-la-sueur-des-mineurs". Alexandre Millerand l'appelle l’ennemi. Les procès pour offense au président de la République se multiplient.

Le président n'a pas assez de caractère pour s'imposer ni de détachement pour mépriser. Et la politique ne lui offre pas de compensation. Sans autorité morale, il est systématiquement tenu à l'écart par ses ministres.

Ecœuré, humilié, Casimir-Perier songe très vite à résigner ses fonctions. Le 15 janvier 1895, il annonce sa démission. Il adresse aux Chambres un message où il fait part de son amertume devant les injures et la méfiance qui l'accablent et devant l'impuissance à laquelle est réduit le président de la République.

Son mandat est à ce jour, le plus court d'un président français : six mois et vingt jours

Rendu à la "vie civile", Casimir-Perier refuse de revenir aux affaires et meurt à Paris le 11 mars 1907.

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Dernière mise à jour le 22/12/2015
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