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MYTHOLOGIE GRECQUE - PALEONTOLOGIE

HISTOIRE DE FRANCE - SYSTEME SOLAIRE - LECTURE - PHILATELIE

Histoire de France

Le Directoire

26 octobre 1795 - 4 septembre 1797

Le traité de Campoformio Le traité de Campoformio

En l'automne de 1795, les Français sont las de la politique : ils aspirent à la stabilité. Aussi accueillent-ils sans joie un nouveau changement de régime. Selon la Constitution de l'an III, le corps législatif (conseils des Cinq-Cents et des Anciens) commence ses fonctions en nommant les premiers directeurs : Barras, Rewbell, Carnot, Letourneur, La Révellière-Lépeaux sont, tous les cinq, des thermidoriens régicides, Ils n'auront pas la tâche facile : très vite, en effet, les partis extrémistes relèvent la tête, les conflits naissent entre l'exécutif et le législatif.

Le Directoire gouverne sans programme précis, pratiquant entre la droite et la gauche une politique de bascule. Ils doivent d'abord faire face à une crise monétaire. L'assignat de 100 francs vaut 7 sous en janvier 1796 (on l'abandonnera en février) ; un emprunt forcé déçoit et l'institution des mandats territoriaux obtient peu de succès.

La misère des classes populaires et le luxe étalé par les spéculateurs provoquent la colère. Gracchus Babeuf réclame le partage des terres, mais le complot qu'il fomente avec ses amis Buonarroti, Darthé et Drouet est découvert et durement réprimé.

Dans l'Ouest, les royalistes continuent la lutte, mais Stofflet et Charette sont pris et fusillés. A l'extérieur, la guerre se poursuit contre les Anglais et les Autrichiens, une expédition de Hoche en Irlande échoue. Sur le continent, Carnot imagine un plan d'action contre Vienne : Moreau et Jourdan suivront la vallée du Danube avec les armées du Rhin et de Sambre-et-Meuse tandis que Bonaparte débouchera dans ln plaine du Pô avec l'armée des Alpes.

Après quelques succès, les deux premiers sont refoulés par l'archiduc Charles. En revanche, Bonaparte se couvre de gloire en Italie. Il signe l’armistice de Leoben sans l'avis des directeurs, mais ceux-ci ne veulent pas sévir car des millions vont affluer dans leurs caisses.

A cette époque, le Directoire s'inquiète d'une offensive réactionnaire : on voit renaître le culte catholique, le comte de Provence, frère de Louis XVI, lance de Vérone une proclamation, la propagande monarchiste s'accroît, le club de Clichy (aux opinions républicaines modérées) prend de l'importance.

Les élections de germinal an V (printemps 1797) ont, d'autre part, amené aux conseils des membres de la droite : Barbé de Marbois devient président des Anciens et Pichegru, adversaire déclaré de la Révolution, celui des Cinq-Cents. Le directeur sortant, Letourneur, est remplacé par Barthélemy, un diplomate d'Ancien Régime.

Aux menaces de la droite le Directoire répondra par le coup d'Etat du 18 fructidor an V (4 septembre 1797).

4 septembre 1797 - 9 novembre 1799

Napoleon Bonaparte Napoléon Bonaparte

Par le coup d'Etat de Fructidor, le 4 septembre 1797, le Directoire s'était débarrassé des opposants de droite : les Assemblées sont épuisées, les directeurs Barthélemy et Carnot, jugés réactionnaires, remplacés par deux hommes plus sûrs : François de Neufchâteau et Merlin de Douai.

Une nouvelle Terreur commence : le gouvernement fait fusiller les émigrés rentrés et expédie les prêtres à la Guyane. Pour résoudre les problèmes financiers toujours brûlants, le 30 septembre 1797, le ministre Ramel fait admettre la banqueroute des deux tiers, fort mal vue des rentiers.

Le Directoire retrouve pourtant un peu de popularité lorsque le traité de Campoformio, signé par Bonaparte, donne à la France la rive gauche du Rhin. A son retour à Paris, le vainqueur des Autrichiens est acclamé, mais ce héros un peu encombrant est envoyé conquérir L‘Egypte.

En ce printemps de 1798, un grand nombre de Jacobins sont élus aux Conseils. Du coup, les directeurs s'inquiètent et annulent tout simplement les élections qui leur déplaisent par la loi du 22 floréal an VI (11 mai 1798). Un an de répit est donné au gouvernement, François de Neufchâteau, directeur sortant, est remplacé par Treilhard.

Les chauffeurs de pâturons Les chauffeurs de pâturons

Mais de nouvelles difficultés surgissent. Les annexions du Directoire, la fondation des républiques sœurs amènent la formation d'une coalition contre la France (Russie, Angleterre, Autriche, etc.). Malgré la loi sur la conscription du 5 septembre 1798, la guerre commence mal, Jourdan se fait battre à Stockach et Championnet, après avoir pris Naples, subit des défaites en Italie.

A l'intérieur, la politique de bascule continue. En mai 1799, Rewbell est remplacé par Sieyès, mais la gauche, qui ne cesse de vilipender les "pourris", va mener l'attaque. Les Conseils éliminent du Directoire Treilhard, puis Merlin et La Révellière (remplacés par Gohier, Roger Ducos et le général Moulin) : cette fois, c est une victoire des parlementaires sur l'exécutif.

L'ancienne "Montagne" resurgit de ses cendres, les jacobins reconstituent leur club, des lois "terroristes" (emprunt forcé, loi des otages) sont votées. Ces mesures inquiètent d'autant plus l'opinion que la chouannerie se réveille et que les "Chauffeurs"  terrorisent les paysans.

Les chauffeurs : les "chauffeurs de pâturons", autrement dit, les brûleurs de pieds, étaient des bandits qui s’introduisaient la nuits chez les gens et leur brûlaient les pieds pour leur faire avouer où ils cachaient leurs économies

Une fois de plus, un coup de balai s'impose, mais le Directoire, mené par Sieyès veut s'appuyer sur la force armée, Joubert, sur lequel il compte, est tué a Novi. Les victoires de Masséna à Zurich et de Brune en Hollande vont heureusement changer la situation.

Sur ces entrefaites, Bonaparte arrive d'Egypte : le sabre recherché par Sieyès est enfin trouve et le coup d'Etat de Brumaire met fin au Directoire le 9 novembre 1799.

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Dernière mise à jour le 22/12/2015
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