Second fils de Robert le Fort, Robert 1er, né vers 865 voit son frère aîné, Eudes, monter sur le trône en 888 à la mort de Charles le Gros et malgré l'existence d'un Carolingien légitime, Charles III le Simple.
Le nouveau roi donne à Robert ses comtés de Paris, de Tours, de Blois et d'Anjou, ainsi que diverses abbayes (Saint-Denis, Saint-Martin de Tours, Saint-Aignan d' Orléans). Robert prend également le titre de "marchio", ou marquis c'est-à-dire commandant militaire d'une marche.
A la mort de son frère, le 1er janvier 898, il voit sans plaisir Charles III le Simple lui succéder. Celui-ci lui reconnait le titre de duc des Francs. Au bout de quelques années, les grands feudataires (Personnes qui possèdent un fief) se liguent contre Charles III, accusé de se laisser mener par un parvenu lorrain, Haganon.
Robert mène le complot avec son fils, Hugues le Grand et ses deux gendres, Raoul de Bourgogne et Herbert de Vermandois.
Le Carolingien Charles III étant déposé, Robert se fait élire roi par les grands le 29 juin 922 et sacrer à Reims par l'archevêque de Sens, Gautier. Mais Charles le Simple n'accepte pas cette éviction et livre bataille à ses ennemis à Soissons, le 15 juin 923, et Robert Ier est tué dans l'action.
Le fils de Robert Ier, Hugues le Grand, refuse la couronne et celle-ci revient à Raoul, duc de Bourgogne depuis la mort de son père, Richard le Justicier en 921, et gendre du défunt par son mariage avec Emma.
Il est sacré à Soissons le 13 juillet.
Cependant, Charles le Simple n'a pas renoncé à son trône. Herbert de Vermandois lui tend un guet-apens et le fait prisonnier ; le captif est enfermé à Château-Thierry, puis à Péronne.
Le règne de Raoul est marqué par les incessantes incursions des Normands.
Le roi tente d'acheter la paix en leur octroyant des provinces (Maine et Bessin), mais il lutte aussi contre eux avec vigueur. Il les bat à Eu en 925 et il est vaincu l'année suivante à Fauquembergue. Il perd, d'autre part, la Lotharingie, cédée au Saxon Henri l'Oiseleur et doit également combattre des envahisseurs hongrois.
Il lutte surtout contre son beau-frère, Herbert de Vermandois, dont l'appétit est grand et qui le menace de remettre Charles le Simple sur le trône (il installe même le Carolingien à Saint-Quentin en 927). Devant cette menace, le roi doit lui céder Laon, qu'il reprend après la mort de Charles le Simple en 929.
En 933, il reçoit l'hommage de Guillaume Longue-Epée, fils du chef normand Rollon, ce qui met fin a de vieilles querelles. Deux ans plus tard, il se réconcilie avec Herbert.
Il repart encore en campagne contre les Hongrois, mais ses forces déclinent et il meurt à Auxerre en janvier 936.
Philippe 1er meurt dans son château de Melun, réconcilié avec l'Eglise, le 29 juillet 1108, après un long règne de quarante-huit années au cours desquelles la monarchie est demeurée assez apathique.